« Pour voir si c’est solide », un visiteur décroche une stalactite plusieurs fois millénaire dans une grotte de Dordogne

Cette concrétion avait plusieurs dizaines de milliers d'années.
Photo: : StockSnap/Pixabay
Dans la grotte de Maxange au Buisson de Cadouin (Dordogne), un visiteur a arraché une concrétion vieille de plusieurs dizaines de milliers d’années mercredi 7 août 2024. Grâce à la vidéosurveillance, l’homme, qui était en famille, a été identifié.
C’est une dégradation que le site touristique de la grotte de Maxange au Buisson de Cadouin (Dordogne) aurait bien voulu éviter. Ce mercredi 7 août, une stalactite a été brisée à cause de la curiosité d’un vacancier, rapporte France Bleu Périgord dimanche 11 août 2024.
Ce morceau d’environ 10 kilos avait mis plusieurs dizaines de milliers d’années à se former, par accumulation de petites gouttes d’eau. Une concrétion d’une trentaine de centimètres de haut pour une vingtaine de largeur relativement solide, car formée à la voûte des cavités souterraines par infiltration lente.
Le directeur de la grotte, Cyril Caballero, également fils du découvreur des lieux en août 2000, explique que « pour enlever un morceau comme celui-ci, il faut tirer vers soi, il n’y a pas d’autres solutions. Ça ne tombe pas tout seul une concrétion de 10 kilos ! Heureusement d’ailleurs, sinon on ne ferait pas visiter la grotte. »
Mercredi 7 août, c’est un guide touristique qui découvre d’abord la stalactite par terre. Aussitôt, il prévient le directeur du site, qui s’empresse d’aller consulter la vidéosurveillance. Par chance, une caméra se trouve non loin de roche amputée. En analysant les images, il découvre qu’un visiteur situé à la fin d’un groupe a bien titillé le morceau de stalactite « pour voir si c’est solide ».
« Pas un geste anodin »
Quand la stalactite se décroche, « on le voit être surpris, retenir la concrétion qui est quand même lourde, la poser au sol et puis partir en souriant. Sa compagne sourit aussi », se désole Cyril Caballero auprès de nos confrères de France Bleu.
Grâce à l’horaire de visite, la direction de la grotte a facilement retrouvé l’identité et l’adresse de ce vacancier et les a transmises à la gendarmerie. Elle a également porté plainte ce lundi 12 août. Pour le patron des lieux, l’idée est de « dire à ce monsieur qu’on est au courant et que ce n’est pas un geste anodin ».
« Il y avait ses enfants avec lui. Quelle image il leur donne ? On ne fait pas quelque chose qui est interdit, en partant en rigolant et sans conséquences », détaille Cyril Caballero, qui compte bien réclamer un dédommagement symbolique à ce visiteur, et investir avec cette somme dans l’installation d’un panneau dissuasif à destination des touristes.
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