Seine-et-Marne – Un agriculteur se fait voler 16 moutons en plein confinement : « Mes animaux ont été mangés »

Par Paul Tourège
28 mars 2020 09:55 Mis à jour: 28 mars 2020 09:55

Plus de la moitié des moutons accueillis en éco-pâturage au magasin Truffaut de Saint-Fargeau-Ponthierry ont été dérobés. Les malfaiteurs ont laissé le cadavre de l’un des animaux sur place, ligoté avec du câble électrique.

Depuis le début de la semaine, seize des vingt-cinq moutons hébergés en éco-pâturage sur la grande aire herbeuse du magasin Truffaut de Saint-Fargeau-Ponthierry, une commune d’environ 14 000 habitants située à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Paris, ont été volés.

Pour parvenir à leurs fins, les malfaiteurs ont découpé le grillage de l’enclos où paissent les ovins. Ils ont également laissé la dépouille d’un animal sur place, ligoté avec du câble électrique.

« Ces vols sont clairement liés au confinement. D’une part, la surveillance est moins présente, les allées et venues autour des animaux plus rares. D’autre part, les gens ne peuvent plus ou ne veulent plus aller dans les magasins d’alimentation, alors ils viennent se servir directement à la source en volant la viande sur l’animal ! Bien sûr, c’est scandaleux ! », a expliqué Sylvain Girard, l’éleveur de 53 ans qui loue ses animaux au magasin Truffaut, aux journalistes du Parisien.

« Je loue mes moutons à environ 300 sites en France. Chaque année, nous avons deux à trois vols, cela fait partie des pertes habituelles. Rien que cette semaine, nous avons eu trois vols : vous croyez au hasard ? » ajoute-t-il.

Une enquête ouverte

Si les moutons d’Ouessant ou de race solognote de l’éleveur n’ont pas une grande valeur marchande – ils valent de 50 à 120 euros –, Sylvain Girard est persuadé que les moutons volés à Saint-Fargeau-Ponthierry ont été dévorés.

Une perspective qui bouleverse l’éleveur, ses animaux n’étant pas destinés à la boucherie.

« Ce n’est pas vraiment le coût qui me désespère, mais le fait de savoir qu’ils ont été égorgés le soir même pour être mangés. Chez moi, les moutons destinés au pâturage vivent tranquillement. Heureusement, il m’en reste encore quelques-uns près de la jardinerie, que nous avons sécurisés », explique M. Girard dans les colonnes de La République de Seine-et-Marne.

« Nous avons parfois des vols pour la revente, par exemple en vue de l’Aïd-el-Kébir. Ce n’est pas le cas ici : mes animaux ont été mangés, déjà. Ma certitude est que les voleurs sont organisés, connaisseurs sur la façon de découper des ovins et nombreux », poursuit le quinquagénaire auprès des journalistes du Parisien.

L’agriculteur a déposé plainte.  L’enquête a été confiée à la sûreté urbaine de Melun. C’est le troisième vol qu’il subit en une semaine dans le département : un de ses moutons a été dérobé à Savigny-le-Temple et deux autres à Cesson.

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