ANIMAUX

Seine-Maritime: venir avec son chien au bureau, c’est possible pour les agents de la mairie de Saint-Pierre-lès-Elbeuf

avril 10, 2024 22:34, Last Updated: avril 10, 2024 22:34
By

La mairie de Saint-Pierre-lès-Elbeuf (Seine-Maritime), une commune de plus de 8000 habitants, propose actuellement à ses agents de venir travailler avec leur chien. Cette phase test, expérimentée depuis le début du mois d’avril, s’inscrit dans le cadre du bien-être au travail et de la qualité de vie au travail. 

Cette initiative – qui consiste à venir sur son lieu de travail accompagné de son chien – a été lancée depuis début avril par la mairie de Saint-Pierre-lès-Elbeuf, et elle doit durer trois mois, rapporte Actu.fr. À l’issue de cette période, un bilan sera réalisé afin d’analyser ses avantages et ses inconvénients, ainsi que la poursuite ou non de l’aventure.

Des règles à respecter

« J’ai fait beaucoup de recherches sur Internet, j’ai trouvé des initiatives d’entreprises privées, mais presque rien sur des collectivités. Il y a Lyon, Grenoble et Suresnes. Je suis presque sûr que nous sommes les seuls à l’essayer en Seine-Maritime », indique à nos confrères Stéphane Castrale Bela, le directeur général des services de la mairie de Saint-Pierre-lès-Elbeuf.

Mais pour mener à bien cette expérimentation, des règles ont dû être érigées en amont. L’une d’elles stipule qu’un seul chien doit être présent par étage, ce qui nécessite un roulement entre les différents agents. Par ailleurs, « pour ramener son chien, il faut l’accord de tous les autres agents de l’étage », souligne Stéphane Castrale Bela, parce qu’il est « hors de question d’imposer son animal aux autres ». En outre, une signalétique a été adoptée pour ceux qui donnent leur accord mais ne veulent pas être en contact avec les chiens.

Un règlement intérieur a également été rédigé afin de rappeler les règles de bonne conduite et les obligations des propriétaires de ces animaux. Chaque agent est responsable de son chien et doit, par conséquent, s’assurer du respect des règles d’hygiène. L’animal doit également avoir ses vaccins à jour et son propriétaire doit disposer d’une assurance en cas de dégâts causés par son chien.

Des retours très positifs

Au sein de la municipalité, sur une dizaine d’agents identifiés comme pouvant être « intéressés » par cette expérimentation, « quatre ont déjà essayé », souligne encore le directeur général des services de la mairie.

Après une semaine d’expérimentation, les retours sont très positifs, sans compter le fait qu’elle ne coûte rien à la Ville. « C’est assez agréable, car ça donne une bonne dynamique avec les collègues », assure Mélanie Duflos, directrice de la cohésion sociale et des proximités, et maîtresse de Taïga. Carine Gillot, la propriétaire de Naïla, indique avec amusement que « maintenant, on ne va plus à la pause-café, on prend la laisse et on va à la pause pipi ». « Quand on a un chien, s’il faut rester un peu plus tard le soir, c’est un peu plus cool, on est un petit peu moins stressé et pressé de rentrer pour le sortir », assure-t-elle par ailleurs. « Ça fait des sujets de conversation, ça met une bonne ambiance. Même quand le chien n’est pas là, on prend de ses nouvelles », analyse de son côté Stéphane Castrale Bela.

Selon une étude Ipsos datant de 2017, ce type d’initiative réduit le stress pour 45% des personnes interrogées. De surcroît, elle favorise un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle pour 40% d’entre eux.

Un bilan de cette phase test sera fait fin juin

Cette initiative ne peut toutefois pas être expérimentée dans certains milieux comme les services de la petite enfance, les écoles, pas plus que dans le secteur de la restauration, ni dans les services d’accueil ou en lien avec le public, et ceci « pour des raisons d’hygiène », mentionne au passage Stéphane Castrale Bela.

Les élus et les agents de la Ville devront faire le bilan de cette phase test lorsqu’elle prendra fin, c’est-à-dire en juin prochain. Un vote en Comité social territorial, puis au conseil municipal, décidera d’une éventuelle poursuite de celle-ci.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER