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Seine-Saint-Denis : quatrième nuit de violences urbaines avec dix interpellations

mars 30, 2022 7:59, Last Updated: mars 30, 2022 21:10
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Quatrième épisode de violences urbaines consécutives dans les rues de Seine-Saint-Denis, depuis la mort d’un habitant tué par un tir policier samedi. Dix personnes ont été interpellées dans la nuit du mardi au mercredi 30 mars à Sevran, Aulnay-sous-Bois et Tremblay-en-France.

Un important dispositif de sécurité et d’intervention avait été de nouveau déployé avec des forces mobiles, des effectifs spécialisés et des brigades de répression de l’action violente (Brav) dans ces trois villes au nord-est de Paris, où les échauffourées se sont multipliées toute la nuit.

Dix personnes ont été interpellées pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations », « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « dégradations volontaires par incendie », a indiqué une source policière.

Tirs de mortiers et jets de projectiles sur les forces de l’ordre

Au total, 14 véhicules ont été incendiés, ainsi qu’une quinzaine de poubelles, et un véhicule de la police municipale a été dégradé par des jets de projectiles et des tirs de mortiers, a dénombré la même source.

Un départ de feu a également visé un gymnase à Aulnay-sous-Bois, a-t-elle ajouté. Aucune personne n’a été blessée, selon la même source.

Depuis le début des heurts, onze personnes dont deux mineurs ont été présentées à un juge, trois écrouées en attente de leur procès et de nombreuses gardes à vue étaient en cours, d’après un bilan du parquet de Bobigny mardi soir.

Violences suite à la mort d’un habitant du quartier

Les tensions restent vives dans ses trois communes à la suite de la mort samedi de Jean-Paul dit « JP », un habitant du quartier des Beaudottes à Sevran, père de quatre enfants.

Samedi 26 mars, alors qu’il était au volant d’une fourgonnette déclarée volée, il a été contrôlé à Aulnay-sous-Bois par un équipage de la BAC (Brigade anti-criminalité).

Selon Éric Mathais, le procureur de Bobigny :« un policier s’est porté à la hauteur de la vitre du conducteur et, dans des circonstances qui restent à déterminer, a fait usage de son arme – un seul coup de feu – au moment où la camionnette redémarrait brusquement ».

Selon Le Parisien, le chauffeur aurait roulé quelques centaines de mètres jusqu’à ce que la camionnette qu’il conduisait heurte une voiture en stationnement, près d’un parc où jouaient des enfants.

L’IGPN saisie

Grièvement blessé à l’omoplate gauche, le chauffeur est mort en fin d’après-midi à l’hôpital. L’autopsie a confirmé que le tir était à l’origine du décès, a indiqué mardi M. Mathais.

L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie de l’enquête. Le policier, âgé de 32 ans et hospitalisé « en état de choc », doit être entendu dès que son état le permettra, a indiqué le parquet.

 

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