Sorolla, un peintre espagnol à Paris

Par Epoch Times
7 septembre 2016 09:55 Mis à jour: 2 avril 2021 18:22

Dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste 2016, le musée de Giverny présente le peintre espagnol Joaquín Sorolla à la lumière de ses rencontres parisiennes et de son succès international.

Organisée en collaboration avec la Kunsthalle der Hypo-Kulturstiftung de Munich et le Museo Sorolla de Madrid, l’exposition rassemble une cinquantaine de peintures qui partiront en novembre pour Madrid.

Joaquín Sorolla, maître du naturalisme, surnommé « interprète de la lumière », est le dernier grand maître des collections du Prado.

Jusqu’au 6 novembre, le musée de Giverny nous offre une occasion rare de connaître ce peintre exceptionnel mêlant technique classique et intensité lumineuse à l’instar des impressionnistes. Sorolla saisit l’instant de façon intuitive sans pour autant délaisser une technique rigoureuse.

Un succès international

Né en 1863 à Valence et mort en à l’âge de 60 ans à Cercedilla, il est le fils aîné d’un marchand, également nommé Joaquín Sorolla, et de Concepción Bastida.

À l’âge de deux ans, il perd ses parents. Avec sa sœur, ils sont pris en charge par leur tante maternelle et leur oncle. Sorolla qui devait suivre le métier de son père révèle vite un talent pour la peinture.

Joaquín Sorolla Retour de la pêche : halage de la barque (détail), 1894 Huile sur toile, 265 x 403,5 cm. (Gérard Blot / Hervé Lewandowski)
Joaquín Sorolla Retour de la pêche : halage de la barque (détail), 1894 Huile sur toile, 265 x 403,5 cm. (Gérard Blot / Hervé Lewandowski)

À 16 ans, il entre à la Escuela Superior de Bellas Artes de San Carlos. En 1881, il part à Madrid où il découvre l’œuvre de Velázquez, qui le marquera autant que la lumière et les couleurs méditerranéennes de sa ville natale. À 21 ans, il voyage à Rome pour voir de près les œuvres des maîtres de la Renaissance.

Mais c’est son voyage à Paris en 1885 qui le marquera le plus. Là, il se rapproche des peintres impressionnistes et développe un style nouveau et unique, mêlant réalisme et lyrisme. À son retour à Madrid en 1890, il connaît un grand succès et remporte plusieurs prix et médailles.

En 1893, il figure pour la première fois au Salon de la Société des Artistes français, où il présente Le Baiser de la relique qui obtient une médaille. En 1900, il reçoit le Grand Prix de l’Exposition universelle pour son chef d’œuvre Cousant la voile.

En 1906, il expose pour la première fois à Paris, à la galerie Georges Petit, l’un des principaux promoteurs des impressionnistes. L’événement rencontre un vif succès et achève d’établir la réputation internationale de l’artiste.

Génie de la lumière

L’exposition présente les différentes étapes marquantes de sa carrière : scènes de genre, dénonciation sociale, vie des pêcheurs, portraits – notamment de sa femme et de ses filles. Très lié à sa famille, il consacre à sa femme et à ses enfants un grand nombre de ses œuvres. Chacun de leur portrait est un défi pictural, en intérieur, sur la plage ou même dans l’eau. Les bords de la Méditerranée sont un de ses thèmes de prédilection.

« Nul n’a mieux que lui rendu l’odeur salée, le bruissement monotone des vagues et la fraîcheur de l’air au bord des mers ensoleillées », écrivait Elie Faure dans L’Aurore.

En regardant les tableaux de Sorolla, une sensation de jubilation mêlée de surprise envahit le visiteur. Symphonie de blancs intenses aux mille nuances, d’ombres et de transparences, les innombrables reflets des couleurs de la lumière dans la mer évoquent le ressac, les cris des pêcheurs, les rires des enfants, le souffle de la brise marine et la voile dans le vent – ou comme le résumait le critique Camille Mauclair, « toute la fuyante magie de la Méditerranée ».

 

INFOS PRATIQUES

Musée des impressionnismes Givrent, 99 rue Claude Monet 27620 Givrent.

Jusqu’au 6 novembre, ouvert tous les jours. www.mdig.fr

Accès :

En voiture : A13 sortie Vernon

En train : Ligne Paris St Lazare / Rouen descendre à Vernon

Pour en savoir plus :

Joaquín Sorolla Bords de mer de Dominique Lobstein aux Editions des Falaises.

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