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Sud-Ouest – Trois jeunes jugés pour avoir lacéré le corps d’un quadragénaire à coups de cutter : « Cet homme a été littéralement massacré »

mai 20, 2019 18:44, Last Updated: juillet 11, 2019 1:09
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Le procès des trois accusés s’ouvre cette semaine devant la cour d’assises des mineurs du Tarn-et-Garonne.

Les faits remontent au 6 février 2017. Conduit de force dans une cave de la cité Chambord, à Montauban (Tarn-et-Garonne), un homme de 47 ans est racketté par trois voyous dont un mineur. Les malfrats veulent dérober à leur victime sa carte bancaire et son code secret, ainsi que son téléphone cellulaire.

Une extorsion de fonds qui sera accompagnée d’actes de barbarie et tournera au cauchemar pour le quadragénaire. Ligoté, il sera frappé à la tête et aux parties génitales par ses geôliers qui lui lacèreront le corps à coups de cutter.

Au lendemain de son calvaire, la victime se présente aux urgences de l’hôpital de Montauban où elle recevra pas moins de 151 points de suture « et des collages de plaie sur une longueur totale d’environ un mètre », rapporte La Dépêche.

« Pas une partie de son corps qui n’a pas été coupée »

Des blessures graves et des plaies en forme de croix ou de triangles qui soulignent « l’acharnement de leurs auteurs » et démontrent « un réel plaisir à faire mal », écrivent nos confrères en relayant les constatations des experts.

« Il n’y a pas une partie de son corps qui n’a pas été coupée », expliquait Pierre Vignolles – vice-procureur en poste au moment des faits – aux journalistes du quotidien régional.

« Cela m’a rappelé l’une des séquences les plus violentes du film Orange mécanique (long-métrage de Stanley Kubrick sorti en France en 1972, ndlr), cet homme a été littéralement massacré », confie même l’un des avocats des suspects dont le procès se tient cette semaine.

Une instruction difficile

La police parviendra finalement à identifier les trois auteurs présumés – âgés de 17 à 24 ans au moment des faits – en exploitant les bandes de vidéosurveillance du tabac-presse où la carte bancaire de la victime et son téléphone ont été utilisés. Avec une dizaine de condamnations à son actif, l’un des prévenus est d’ailleurs « bien connu » de la justice.

La juge Nicole Bergougnan devra désormais établir précisément les responsabilités de chacun des prévenus, les trois accusés n’ayant eu de cesse de minimiser leur implication pendant la procédure selon La Dépêche.

Traumatisée par les sévices qu’elle a subis, la victime ne parviendrait pas à se souvenir du déroulement précis des évènements.

Tenu à huit clos, le procès aura lieu devant la cour d’assises des mineurs du Tarn-et-Garonne en raison de la minorité d’un des prévenus au moment des faits. Le verdict est attendu vendredi.

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