Tours: quatre pompiers agressés par des jeunes lors d’une manifestation, un lycéen de 16 ans interpellé

Par Emmanuelle Bourdy
24 octobre 2022 16:53 Mis à jour: 24 octobre 2022 17:51

Ce vendredi 21 octobre à Tours (Indre-et-Loire), pendant une manifestation lycéenne, quatre pompiers en pleine intervention ont été agressés par un groupe de jeunes cagoulés. Leurs syndicats ont dénoncé avec colère ces actes. Un lycéen de 16 ans a d’ores et déjà été interpellé et l’enquête se poursuit.  

Une fois de plus, les soldats du feu ont été pris pour cibles. Les faits se sont déroulés ce vendredi 21 octobre, devant le lycée Balzac de Tours. Ainsi que le relate La Nouvelle république, les sapeurs-pompiers avaient été appelés pour éteindre des feux de poubelle, lors d’une manifestation où les élèves revendiquaient notamment la fin de la plateforme Parcoursup.

Un « déchaînement de violence »

Au cours de cette intervention, les sapeurs-pompiers « ont remarqué un cycliste qui nécessitait les premiers secours », explique à BFMTV Éric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. « Au moment de prodiguer les gestes, une bande de jeunes est venue autour des sapeurs-pompiers, ont commencé à les insulter et à les frapper », poursuit-il. Selon Actu.fr, ces individus étaient cagoulés et l’un des pompiers a été « projeté au sol, roué de plusieurs coups de pied, sous une pluie d’insultes et d’objets divers », précise dans un communiqué le conseil syndical CFTC des pompiers et agents du SDIS37, parlant de « déchaînement de violence ».

Éric Brocardi qui qualifie cet acte d’ « intolérable », ajoute : « On voit bien qu’il y a une entrave des secours. » Un constat que fait également Anthony Chauveau, président du syndicat de pompiers SPASDIS-CFTC. Il a souligné auprès de BFMTV : « Il y a beaucoup d’agressions de sapeurs-pompiers qui ne sont pas médiatisées, mais l’insécurité est de plus en plus présente pour nous. » Il précise encore que ce phénomène s’accompagne d’un manque de renforts dans les rangs des policiers, dû au manque d’effectifs de ces derniers selon lui.

« C’est comme si on attaquait Marianne »

De son côté, la police nationale de Tours explique à La Nouvelle république que « plusieurs policiers en uniforme de la police secours ainsi que des policiers de la brigade anti-criminalité en civil étaient déployés autour de la mobilisation. C’était une situation délicate, avec 150 personnes à gérer. Nous n’étions pas à côté lors de l’agression des pompiers. Dès que nous avons été avisés, nous sommes intervenus au plus vite ». « Nous comprenons que les pompiers ont trouvé le temps long en attendant les forces de l’ordre. Ce n’est pas anodin de se faire agresser », pointe encore la police.

Le « signalement clair » de l’un des agresseurs a permis son interpellation. Il s’agit d’un lycéen âgé de 16 ans. Il a été placé en garde à vue, puis libéré. Il devra passer devant le juge des enfants en décembre. L’enquête est toujours en cours, les complices du lycéen interpellé n’ayant pas encore été identifiés.

Le syndicat des pompiers attend « une réponse pénale ferme, à la hauteur de la violence de l’agression ». « Quand on attaque les sapeurs-pompiers, on attaque un symbole de la République. C’est comme si on attaquait Marianne », estime-t-il.

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