Turquie: mandats d’arrêt contre 300 militaires soupçonnés de liens avec Gülen

22 février 2019 09:17 Mis à jour: 22 février 2019 11:35

Les autorités turques ont émis vendredi des mandats d’arrêt contre près de 300 militaires soupçonnés d’être liés au prédicateur Fethullah Gülen, bête noire d’Ankara dont les partisans sont traqués depuis une tentative de coup d’Etat en 2016, a annoncé le parquet d’Istanbul.

Au total, 295 militaires en service actif, dont la moitié dans l’armée de terre, sont visés par les mandats d’arrêt, a indiqué le parquet d’Istanbul dans un communiqué, précisant que deux colonels font partie des suspects. Le nombre de militaires arrêtés n’était pas connu dans l’immédiat. Ils sont soupçonnés d’être membres de la confrérie du prédicateur Gülen, un septuagénaire qui vit reclus aux Etats-Unis depuis une vingtaine d’années et que le gouvernement turc accuse d’être derrière une tentative de coup d’Etat survenue en juillet 2016.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan accuse le prédicateur Gülen, un ancien allié, d’avoir demandé à ses partisans d’infiltrer les institutions, de l’armée aux écoles, en passant par les tribunaux et les médias, dans le but de mettre en place un « Etat parallèle ». M. Gülen nie tout lien avec le putsch avorté et affirme diriger un réseau pacifique d’ONG et d’écoles. Après le putsch manqué, les autorités turques ont lancé des purges d’une ampleur sans précédent dans l’histoire moderne du pays : quelque 55.000 personnes ont été arrêtées et plus de 140.000 limogées ou suspendues.

Plus de deux ans et demi après le coup de force, les arrestations se poursuivent à un rythme effréné avec plusieurs centaines de personnes interpellées chaque semaine. Ces purges, qui ne touchent pas seulement les partisans présumés de Gülen mais aussi les milieux pro-kurdes et des médias critiques, sont régulièrement critiquées par les organisations de défense des droits humains.

D.C avec AFP

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