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Une députée LREM épinglée pour avoir payé des dépenses personnelles avec ses frais de mandat

janvier 17, 2019 10:03, Last Updated: janvier 17, 2019 10:03
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Députée LREM de la 10circonscription de Paris, Anne-Christine Lang a utilisé une partie de l’enveloppe parlementaire liée à ses frais de mandat pour régler des dépenses personnelles au cours de la législature précédente.

Si les paiements qui sont reprochés à Anne-Christine Lang remontent à la précédente législature, lorsque l’élue siégeait à l’Assemblée sous l’étiquette du Parti socialiste, l’affaire risque sans doute d’écorner un peu plus l’image des députés de la majorité auxquels elle s’est ralliée.

S’appuyant sur des relevés d’indemnités représentatives de frais de mandat (IRFM) allant de février à septembre 2016, Radio France a récemment révélé que Mme Lang avait utilisé une partie de sa cassette parlementaire pour régler des dépenses personnelles.

Interrogé sur France Inter le 15 janvier, le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand a indiqué que l’élue incriminée allait « évidemment rembourser ce qui selon elle a fait l’objet de négligence ».

L’occupant du perchoir a également assuré que Mme Lang aurait « l’occasion de s’entretenir avec la déontologue de l’Assemblée nationale».

Lui-même sous le coup d’une information judiciaire dans l’affaire dite « des Mutuelles de Bretagne », M. Ferrand ne semble toutefois pas voir d’un très bon œil la façon dont l’utilisation abusive de ses frais d’indemnités par Mme Lang a été révélée.

Il a en effet souligné que l’enquête menée par Radio France reposait « sur des sources qui sont les Macron Leaks, c’est-à-dire la capture illégale d’un certain nombre de documents ».

Les investigations de Radio France et l’écho qui leur a été donné dans la presse « constituent à la fois la traduction d’un désir de transparence mais [aussi] une contribution au dénigrement des parlementaires sur la nécessité desquelles je m’interroge », a ainsi déclaré Richard Ferrand.

Et l’éphémère ministre de la Cohésion des territoires d’Emmanuel Macron de déclarer que la déontologue de l’Assemblée nationale venait de lui remettre un rapport démontrant que la culture de la déontologie progressait au sein du Parlement.

« 100 % des députés seront contrôlés pendant cette mandature sur l’usage qui est fait des frais de mandat », ajoute M. Ferrand.

Ironie du sort, Mireille Faugère, candidate proposée par le président de l’Assemblée nationale pour siéger au Conseil national de la magistrature (CSM), vient de se désister après des révélations du Canard enchaîné sur ses rémunérations passées.

Le journal satirique explique qu’elle a été condamnée en première instance après avoir cumulé « indûment » des rémunérations publiques et privées.

Le 27 juillet dernier, le tribunal administratif de Paris a condamné Mme Faugère à rembourser plus de 148 000 euros à l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Elle a fait appel de cette décision.

Richard Ferrand a regretté « de ne pas avoir été informé par Madame Faugère de sa situation ».

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