Une enseignante chinoise détenue après avoir puni l’enfant d’un chef de la police locale

22 octobre 2018 01:27 Mis à jour: 22 octobre 2018 01:27

Une enseignante d’une école primaire du centre de la Chine a été emmenée par la police après avoir puni une élève qui s’est avérée être la fille d’un chef de police local.

De nombreux médias chinois ont rapporté qu’une enseignante de l’école primaire de Yuhong, située dans le canton de Zhuzhou, province de Hunan – identifiée uniquement par son nom de famille He – a puni une enfant pour être arrivée en retard à l’école. L’enseignante lui a demandé de se tenir debout à l’extérieur de la classe pendant plusieurs minutes.

Le lendemain, le 16 octobre à 8 h, un groupe d’officiers du commissariat de police local du village de Lukou s’est présenté et l’ont emmenée.

L’enseignante a été interrogée pendant plusieurs heures et relâchée plus tard dans la journée vers 15 heures.

L’enseignante a parlé de son expérience sur WeChat, une plateforme de médias sociaux populaire. Les messages sur les médias sociaux ont largement circulé après que les internautes ont fortement répondu à son récit.

Elle a écrit qu’elle n’a reçu ni nourriture ni eau pendant les 7 heures de sa détention. « J’ai été surveillée tout au long du processus », a-t-elle écrit. « Je travaille d’arrache-pied pour enseigner aux élèves. Pourquoi ai-je été traitée de cette façon ? »

Après l’indignation du public, les médias chinois ont rapporté que le policier fautif, surnommé Zhao, le directeur adjoint du poste de police, a été suspendu de ses fonctions. Le comité de surveillance interne du Parti communiste chinois local contre la corruption a également ouvert une enquête, selon le site Web d’information géré par l’État The Paper.

Les cas d’abus de pouvoir de la part de fonctionnaires sont fréquents en Chine, bien que ces pratiques soient visées par la campagne anti-corruption en cours. Parmi les nombreux fonctionnaires qui ont été disciplinés par la campagne anti-corruption du dirigeant chinois Xi Jinping, le vice le plus répandu selon le comité de surveillance interne du Parti est l’utilisation de leur pouvoir en échange de faveurs ou de pots-de-vin monétaires.

Dîner sur invitation de Zhang Hu, vice-maire exécutif de Shenzhen, après une conférence de presse ) le 22 juillet 2017. (Alexander Hassenstein / Bongarts / Getty Images)

Les fonctionnaires gouvernementaux bénéficient souvent d’un traitement spécial également. Un rapport publié en mai par le journal Apple Daily de Hong Kong a révélé que l’élite du Parti possède des fermes exclusives qui leur fournissent des aliments sans pesticides et cultivés biologiquement.

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