« Une minorité frappée d’OQTF » : l’ex-ministre Noëlle Lenoir visée par une plainte, se défend d’être raciste

Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal et ancienne ministre, prononce un discours lors d'une conférence de presse exigeant sa libération des autorités algériennes, devant l'ambassade d'Algérie à Paris, le 16 mai 2025.
Photo: LEO VIGNAL/AFP via Getty Images
L’ancienne ministre Noëlle Lenoir est visée par une plainte de SOS Racisme qui estime que les propos tenus sur CNews présentent un caractère raciste. Mme Lenoir est partiellement revenue sur ses propos, tout en les justifiant, par voie de communiqué mercredi.
Mme Lenoir, qui fut membre du Conseil constitutionnel entre 1992 et 2001 puis ministre des Affaires européennes sous le second mandat de Jacques Chirac, a déclaré vendredi que « des millions d’Algériens (…) peuvent sortir un couteau dans le métro, dans une gare, dans la rue n’importe où ou prendre une voiture et rentrer dans une foule ».
« Cela corrigé, je maintiens mes propos »
Elle réagissait à la décision du Conseil Constitutionnel d’invalider plusieurs dispositions clés d’un projet de loi qui vise à durcir le maintien des étrangers en situation irrégulière dans les centres de rétention (CRA).
« Il fallait évidemment entendre milliers et non pas millions. Cela corrigé, je maintiens mes propos », a-t-elle déclaré mercredi dans un communiqué.
« Je n’ai évidemment pas visé la communauté algérienne qui, dans son ensemble, vit pacifiquement en France, mais une minorité frappée d’OQTF et qui se maintient pourtant sur le territoire de la République », s’est-elle justifiée.
Victime de « menaces de mort »
Elle a par ailleurs dit faire l’objet de « menaces de mort sur les réseaux sociaux et par téléphone, d’injures et de diffamations à caractère antisémite et sexiste », proférées anonymement.
Joint par l’AFP, son avocat, le bâtonnier Francis Teitgen, a précisé qu’elle avait été entendue mardi par la police parisienne, qui avait recueilli sa plainte suite à ses menaces.
Mme Lenoir est également présidente du comité de soutien à l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie depuis plus de huit mois et condamné en appel à cinq ans de détention pour « atteinte à l’unité nationale ».

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