États-Unis : un rare cancer associé aux implants mammaires tue au moins 9 personnes

11 février 2019 21:14 Mis à jour: 9 juillet 2019 18:15

L’administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments (FDA) a envoyé une lettre aux médecins pour qu’ils soient à l’affût d’un type rare de cancer associé aux implants mammaires, ajoutant que neuf femmes sont mortes de cette maladie.

Dans cette lettre, la FDA met en garde contre une forme de lymphome qui affecte les patientes ayant reçu des implants mammaires. La note a été envoyée aux infirmières, aux médecins de famille et aux autres professionnels de la santé.

Jusqu’à présent, 660 cas de lymphome anaplasique à grandes cellules associés aux implants mammaires (LAGC AIM) ont été signalés au cours de la dernière décennie, a indiqué la FDA, ajoutant que 457 cas uniques de cette maladie ont maintenant été confirmés.

Implant mammaire en gel de silicone (Spencer Platt/Getty Images)

« Bien que le nombre de cas identifiés de LAGC AIM soit faible par rapport aux près de 1,5 million de patientes qui reçoivent des implants mammaires chaque année dans le monde, les données confirmées et les informations publiées examinées à ce jour suggèrent que les patientes ayant des implants mammaires présentent un risque accru de développer un LAGC AIM », indiquent les États-Unis dans leur lettre.

Le LAGC AIM est un type de lymphome non hodgkinien qui n’est pas une forme de tissu mammaire. On le trouve souvent dans les tissus cicatriciels et le liquide près de l’implant, selon l’agence.

« Nous voulons que tous les dispensateurs de soins de santé soient sensibilisés à l’existence du LAGC AIM, en particulier pour les patientes présentant une nouvelle enflure, des bosses ou une douleur autour des implants mammaires, afin de permettre un diagnostic plus rapide de cette tumeur maligne », ont déclaré les États-Unis. « Nous demandons également aux dispensateurs de soins de santé de signaler à la FDA les cas de patientes ayant des implants mammaires et atteintes de LAGC AIM. Cela comprend le signalement de cas individuels ainsi que la prévalence de cas rencontrés au cours de leur pratique. »

L’agence relève que les implants ne sont pas la seule cause de LAGC AIM, mais souligne que les femmes qui ont subi cette chirurgie présentent un risque accru d’en être atteintes.

La FDA relate aussi que « la plupart des cas rapportés dans la littérature décrivent des individus ayant reçu des implants texturés », bien qu’il y ait eu des cas de cancer chez des patientes ayant des implants à surface lisse.

« Dans la plupart des cas signalés à la FDA, les patientes ont reçu un diagnostic de LAGC AIM lorsqu’elles ont demandé à être traitées pour des complications liées à leurs implants telles que de la douleur, des bosses, un gonflement ou une asymétrie développés après s’être complètement rétablies de leur opération initiale. Ces symptômes étaient dus à une accumulation de liquide (sérome) ou à des masses entourant l’implant mammaire », ont également soulevé les experts.

La FDA recommande que les patientes qui reçoivent des implants mammaires soient soumises à un dépistage trois ans après l’opération et à tous les deux ans par la suite.

« Plus les personnes ont leurs implants mammaires depuis longtemps, plus elles ont de chances de développer des complications, dont certaines requerront davantage de chirurgie. La durée de vie des implants mammaires varie d’une personne à l’autre et ne peut être déterminée à l’avance. Cela signifie que toute personne ayant des implants mammaires devra subir un jour d’autres interventions chirurgicales – toutefois, le moment n’est pas connu. Et même si certaines femmes peuvent conserver leurs implants d’origine pendant 20 à 30 ans, ce sont des exceptions », explique l’agence sur son site Web.

Une victime prend la parole

En 2017, Raylene Hollrah a déclaré au New York Times avoir eu un cancer du sein plusieurs années auparavant, mais que 6 ans après avoir eu des implants, en 2013, elle a reçu un diagnostic de LAGC AIM.

« Mon monde s’est une fois de plus écroulé », a-t-elle dit au Times.

« J’avais passé les six dernières années à aller chez l’oncologue tous les trois mois pour me départir du cancer et voilà qu’une chose que j’avais mise dans mon corps pour m’aider à me sentir plus comme une femme m’a donné le cancer. Je me suis dit : ‘Je ne verrai pas mes enfants grandir.’ »

Elle s’est fait poser les implants en 2008 et a été en bonne santé pendant 5 ans jusqu’à ce qu’elle ait ce diagnostic.

Le médecin lui a dit : « Vous avez encore un cancer, mais ce n’est pas un cancer du sein. ». « C’est un moment que je n’oublierai jamais », a dit Raylene.

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