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Vote par anticipation : Christophe Castaner assure que « le gouvernement n’imposera rien »

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Christophe Castaner.

Photo: : LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le patron des députés LREM certifie que « c’est le parlement et le Sénat qui votera et décidera ».
Instaurer un vote par anticipation pour l’élection présidentielle de 2022 permettrait de « faire baisser l’abstention », mais « le gouvernement n’imposera rien » et c’est le parlement « qui décidera » in fine, a souligné ce mercredi 17 février Christophe Castaner, patron des députés LREM, après le dépôt, la veille au Sénat d’un amendement en ce sens.
L’initiative est critiquée au centre et à droite, le président des sénateurs LR Bruno Retailleau dénonce sur Twitter « une magouille politicienne alors qu’on est encore en crise sanitaire. Ça dénote un mépris profond, en tout cas une légèreté insoutenable vis-à-vis de la chose démocratique ».

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« L’objectif, c’est de faire baisser l’abstention »
« Il n’y a pas besoin de parler de tambouille », a répondu Christophe Castaner sur France 2, en soulignant que ce vote par anticipation serait, s’il est autorisé, instauré « sous le contrôle évidemment, et la transparence, de ceux qui sont les responsables de l’élection ».
« On peut rester nostalgique. Surtout ne changeons rien : le Sénat nous a habitués régulièrement à cela », a-t-il raillé, mais « le gouvernement ouvre le débat et n’imposera rien. C’est le parlement et le Sénat qui votera et décidera ». « L’objectif, c’est de faire baisser l’abstention », a-t-il souligné en faisant valoir les exemples des États-Unis et du Portugal, où selon lui « ça marche ».
Réaction de la présidente du RN Marine Le Pen. « Ils n’ont pas le temps d’instaurer la proportionnelle, mais ils ont le temps de magouiller un vote anticipé. Pour nous, c’est hors de question », écrit-elle dans un tweet.

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Cette proposition vise aussi à « anticiper » dans le cas où l’élection devrait se tenir dans un contexte de crise sanitaire qui perdurerait. Une adoption du vote par anticipation par les parlementaires constituerait une première en France.
L’amendement ajouté au dernier moment lundi à un texte sur l’organisation technique du scrutin présidentiel le prévoit dans certains bureaux, via une machine à voter, à une « date fixée par décret, durant la semaine précédant le scrutin ». Les électeurs pourraient « demander à voter dans une autre commune de leur choix parmi une liste de communes arrêtées par le ministre de l’Intérieur ».