« Vous n’avez plus votre place en France » : le préfet Alexandre Brugère exhorte les détenus étrangers au départ volontaire

Le préfet du département des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère.
Photo: Crédit photo LUDOVIC MARIN/POOL/AFP via Getty Images
D’après le directeur de la maison d’arrêt de Nanterre Bruno Boujal, l’établissement pénitentiaire compte « 1320 détenus pour 590 places », soit « une densité carcérale de 200 % », avec « 160 matelas au sol et 180 cellules triplées ».
Outre l’objectif de « lutter contre la surpopulation carcérale », la démarche du préfet vise aussi à contourner les refus de certains pays de délivrer des laissez-passer consulaires. Ainsi, l’Algérie, par exemple, refuse de reprendre ses ressortissants. En revanche, les personnes qui choisissent de rentrer volontairement ne peuvent se voir refuser l’entrée sur leur territoire. Selon la préfecture, 54 % des détenus de Nanterre sont étrangers, soit 720 individus.
Le 12 septembre, 17 délinquants étrangers se sont donc trouvés en présence du préfet des Hauts-de-Seine, qui leur a déclaré : « Messieurs, vous n’avez plus votre place en France et vous n’êtes pas les bienvenus. Vous pouvez partir dans la dignité ou par la force. » Il a ajouté : « Ce serait gagnant pour vous et pour nous si vous choisissiez la première solution. Acceptez cette main tendue ou votre situation va devenir très compliquée. »
De plus, l’initiative semble efficace : depuis janvier, « 52 % d’expulsions de détenus étrangers en plus par rapport à la totalité de l’an passé » ont été enregistrées, souligne enfin Alexandre Brugère à nos confrères.

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