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La SNCF se lance dans l’utilisation de drones de surveillance (+vidéo)

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Un technicien de la SNCF montre un drone de surveillance équipé de caméras le 5 novembre 2013 2013 près du viaduc de Roquemaure à Orange, lors d'une opération expérimentale de surveillance d’œuvres d'art.

Photo: BORIS HORVAT / AFP / Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Pour surveiller plus efficacement ses 30 000 kilomètres du réseau ferré, la SNCF vient d’annoncer la généralisation de l’utilisation des drones dans les 5 ans à venir. Une flotte d’une dizaine de drones sera déjà mis en service d’ici la fin de l’année, avec pour objectif une meilleure efficacité dans la maintenance et la sécurité des voies.
On se souvient des ruptures de caténaires ou des vols de cuivre sur les voies ferrées causant l’arrêt de trains sur les voies pendant plusieurs heures et l’exaspération des usagers. Devant l’impossibilité d’être  derrière chaque tronçon de son système ferroviaire, la SNCF a donc choisi la généralisation des drones pour parcourir les voies à la recherche de la moindre anomalie.
« Il faut faire preuve d’agilité dans un domaine qui évolue très vite », analyse Patrice Aknin, directeur scientifique Innovation et Recherche à la SNCF. « En cas de panne, le conducteur d’un train long est, parfois, amené à descendre sur la voie pour vérifier chaque élément. Un drone embarqué pourrait être utilisé comme assistant, y compris pour contrôler la liaison électrique entre la ligne et le pantographe », détaille t-il dans Les Échos.
„« Il faut faire preuve d’agilité dans un domaine qui évolue très vite » – Patrice Aknin, directeur scientifique Innovation et Recherche à la SNCF
Parmi les différents usages des drones, ils pourront surveiller la progression de la végétation aux abords des voies, détecter des intrusions – notamment concernant les vols de cuivre ou les actes malveillants, inspecter les parois rocheuses ou encore les installations électriques. L’objectif est de détecter le plus rapidement possible une panne technique grâce à l’inspection de voies reliant de longues distances en peu de temps. Le dispositif permettra aussi de réaliser des diagnostics rapides après des événements climatiques importants tels que des tempêtes ou des chutes de neige.
Le projet sera mené selon Le Figaro par une équipe d’une quinzaine de « chercheurs, ingénieurs spécialisés, télé-pilotes confirmés (anciens militaires reconvertis dans les missions civiles) ».
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Pour développer la technologie sur son réseau ferré, la SNCF a conclu un partenariat de 5 ans, porté par 4 millions d’euros, avec l’Onera (l’Office nationale d’études et de recherches aérospatiales). « L’objectif est de passer des expérimentations locales avec des drones au développement et à la définition d’un futur système plus automatisé », résume à Usine Nouvelle Florent Muller, expert système et surveillance à l’Onera et chef de ce nouveau partenariat.
Des algorithmes de diagnostic seront développés et implémentés dans les appareils pour aider le pilote et détecter automatiquement une avarie. Selon Florent Muller, « l’un de nos axes de travail concerne l’intelligence du vol, c’est-à-dire des algorithmes de pilotage et de guidage qui assistent le pilote dans un environnement spécifique ».
Une généralisation et un financement des drones qui permettra de faciliter leur expansion à d’autres périmètres techniques, en attendant de les voir un jour dans le domaine public. En attendant, espérons que toutes les études seront faites pour que ces drôles d’engins intelligents ne s’invitent pas malgré nous dans notre vie et notre quotidien.
https://www.youtube.com/watch?v=wCSkWMrW8_I