20 000 personnes au rassemblement pour Adama Traoré, le maire du 17e demande une explication

Par Epoch Times avec AFP
2 juin 2020 21:37 Mis à jour: 3 juin 2020 11:58

Interdite par la préfecture, cette manifestation organisée à l’initiative des proches d’Adama Traoré, visait à dénoncer les violences policières en France.

Alors que les manifestations aux États-Unis et dans d’autres pays continuent après la mort de George Floyd, un Américain noir de 46 ans asphyxié par un policier blanc à Minneapolis dans le Minnesota la semaine passée, quelques 20 000 personnes dénonçant les violences policières se sont rassemblées le 2 juin au soir à Paris. Une manifestation interdite en raison de la crise sanitaire, organisée à l’initiative des proches d’Adama Traoré, le jour où était dévoilée une expertise mettant en cause les gendarmes dans la mort de ce jeune homme noir lors de son arrestation en 2016.

Jets de projectiles, tirs de gaz lacrymogènes, manifestants sur le périphérique, barricades… Des heurts ont émaillé la fin du rassemblement. « La violence n’a pas sa place en démocratie. Rien ne justifie les débordements survenus ce soir à Paris, alors que les rassemblements de voie publique sont interdits pour protéger la santé de tous », a tweeté le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.

Manifestations dans plusieurs villes

D’autres manifestations ont eu lieu ailleurs en France contre les violences policières, rassemblant 2 500 personnes à Lille, 1 800 à Marseille et 1 200 à Lyon.

20 000 personnes réunies dans le 17e 

Ce mercredi 3 juin, le maire du 17e arrondissement Geoffroy Boulard a déclaré sur LCI : « Je ne comprends pas comment une manifestation interdite a pu être laissée sans précaution » (…) « On a l’impression qu’on a laissé s’installer, laisser faire ».

« Aucune déclaration » à la préfecture

Dix-huit personnes ont été interpellées au cours de ces incidents survenus en marge du rassemblement, a annoncé la préfecture de police ce mercredi matin. Les motifs de ces interpellations n’ont pas été précisés.

Mardi matin, la préfecture de police avait annoncé que la manifestation n’était pas autorisée en raison de l’état d’urgence sanitaire qui proscrit tout rassemblement public de plus de dix personnes, car elle n’avait  pas « fait l’objet d’aucune déclaration préalable ». La PP estimait également que « la tonalité de l’appel à manifester relayé par les réseaux sociaux laissait craindre que des débordements aient lieu sur un site sensible ».

 

— Epoch Times est un média indépendant. Il est différent des autres organisations médiatiques car nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsable envers notre public. Nous n’avons pas d’autres agendas que d’informer nos lecteurs et les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant nos principes de vérité et de tradition comme guide dans notre travail.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.