OPINIONS

Après l’attentat contre Salman Rushdie, il faut examiner sérieusement les motifs de quiconque veut poursuivre l’accord sur le nucléaire iranien

août 19, 2022 17:31, Last Updated: août 20, 2022 17:08
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Qui pourrait encore prendre au sérieux les interminables négociations et renégociations de l’accord sur le nucléaire iranien, également connu sous le nom de Plan d’action global commun (PAGC) ?

Ces négociations ont toujours été une mascarade qui faisait le jeu des mollahs, leur permettant de disposer de plus de temps pour des recherches secrètes visant à créer l’arme nucléaire. Toutes les nations possédant cette arme, à commencer par les États-Unis avec le projet Manhattan réalisé pendant la Seconde Guerre mondiale, ont mené leurs recherches nucléaires de manière clandestine, aussi loin que possible des regards indiscrets.

Penser que l’Iran, de tous les pays, ne ferait pas de même défie toute crédulité. En fait, après que le Mossad israélien a réussi à sortir clandestinement d’un entrepôt de Téhéran une grande quantité de documents et de disques d’ordinateur sur le développement d’armes nucléaires, seul un menteur bien conscient de ses actes pourrait prétendre que les mollahs n’étaient pas déterminés à obtenir de telles armes et leurs vecteurs, peu importe tout ce qu’ils ont dit ou signé.

Bien sûr, ces menteurs délibérés étaient nombreux, y compris les responsables en Europe, dont l’intérêt pour l’accord a toujours été d’obtenir une couverture pour un commerce lucratif avec l’Iran, ainsi que pour pouvoir s’approvisionner de son pétrole.

De leur côté, les Russes et les Chinois ont toujours considéré l’Iran comme un allié plutôt que comme une menace, de sorte qu’ils se servaient de leur participation au PAGC encore plus comme une forme de mascarade – de la même manière qu’ils ont fait semblant de s’inquiéter du « changement climatique ». En effet, la Chine est un acheteur important de pétrole iranien, et les Russes, ces derniers temps, sont réputés échanger des armes de pointe avec les Iraniens – par exemple, leurs derniers jets de combat Sukhoi contre les drones iraniens bien sophistiqués.

L’ancien président américain Donald Trump – le promoteur immobilier qui s’est révélé être très fort dans la politique étrangère simplement en appliquant le bon sens, ce qui manque souvent à nos nombreux soi-disant experts – s’est retiré du PAGC et a imposé des sanctions sur le régime iranien. Mais dès que Joe Biden a été installé dans la Maison-Blanche, John Kerry et ses homologues du monde entier ont repris leurs jets privés – aux frais des contribuables – pour une nouvelle semaine de discussions inutiles avec le dernier des représentants « modérés » iraniens dans un hôtel cinq étoiles.

Ces derniers temps, ces discussions se déroulent encore plus mal, pour la raison évidente que les Iraniens n’ont d’autre intérêt que de gagner du temps – ce qui leur permet d’avancer dans le développement d’armes nucléaires. Il convient de noter que de nombreux détails de l’accord précédent ont été cachés au public, sans doute parce qu’ils étaient très favorables à l’Iran, notamment en ce qui concerne les inspections.

En fait, cela a probablement rendu toute l’affaire bien discutable.

Mais maintenant, nous sommes témoins de l’attaque meurtrière contre l’écrivain Salman Rushdie qui a été poignardé à plusieurs reprises – et ce, pour nous rappeler exactement à quoi ressemble la République islamique.

L’agresseur respectait la fatwa (décision juridique islamique) de 1989 de l’ayatollah Khomeini contre Rushdie. Depuis son émission il y a 33 ans, cette fatwa n’a jamais été révoquée. On trouve son résumé dans le blog du Dr Andrew Bostom :

« J’informe tous les braves musulmans du monde entier que l’auteur des ‘Versets sataniques’ – un texte écrit, édité et publié contre l’islam, le prophète de l’islam et le Coran – ainsi que tous les éditeurs et rédacteurs conscients de son contenu sont condamnés à mort. J’appelle tous les vaillants musulmans, où qu’ils se trouvent dans le monde, à les tuer sans délai, afin que personne n’ose désormais insulter les croyances sacrées des musulmans. Et quiconque sera tué dans cette cause sera un martyr, incha’Allah. »

Il faut reconnaître au premier ayatollah au pouvoir en Iran qu’il n’a pas mâché ses mots et qu’il ne les a pas dissimulés dans un langage diplomatique délibérément ambigu.

Si vous pensez qu’il s’agit d’un passé lointain, le 14 février 2019, le nouveau « chef spirituel », l’ayatollah Khamenei, a posté ceci sur son compte Khamenei.ir de Twitter – ce meilleur média social pour les dictateurs fascistes, religieux et autres, et où Trump n’est pas autorisé à s’exprimer :

« Le verdict de l’imam Khomeini concernant Salman Rushdie se fond sur des versets divins et, tout comme les versets divins, il est ferme et irrévocable. »

Selon la BBC, depuis l’attentat ignoble contre Salman Rushdie, l’Iran a « nié ‘catégoriquement’ tout lien avec son agresseur, rejetant plutôt la faute sur l’écrivain lui-même ». Cependant, « les médias iraniens ont abondamment commenté l’attaque, la qualifiant de ‘châtiment divin’ ».

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a qualifié l’attaque « d’ignoble », ce qui, bien sûr, était le cas. Que va-t-il alors faire ?

N’est-il pas enfin temps de se retirer complètement du PAGC ? Qui pourrait croire que le régime islamique négocierait de bonne foi et respecterait ensuite fidèlement les clauses de cet accord ?

Néanmoins, je pense que Biden et autres ne le feront pas. Ils continueront à défendre l’accord, au moins du bout des lèvres. Agir autrement reviendrait à admettre que Trump avait raison depuis le début, au moment même où ils font tout leur possible, par l’intermédiaire d’un FBI qui ressemble de plus en plus à une Gestapo, pour s’assurer que l’ancien président ne se représentera jamais. C’est plus important pour les dirigeants du Parti démocrate américain que le fait que les mollahs disposent des moyens de destruction massive.

D’un point de vue personnel, j’ai moi-même rencontré M. Rushdie au début des années 1990, lorsque j’étais président de l’ONG PEN America du Centre Ouest (je doute qu’il s’en souvienne). La fatwa était déjà en place, et nous faisions alors de notre mieux pour le défendre, bien que les organisations d’écrivains aient peu de pouvoir. Au fil des ans, son combat s’est estompé, la liberté d’expression étant attaquée de toutes parts, notamment par la gauche.

J’ai été choqué lorsque j’ai appris ce qui était arrivé à Salman Rushdie. Comme nous tous, je suppose, je lui souhaite un prompt rétablissement et je suis heureux d’apprendre qu’il n’est plus sous respirateur et qu’il peut parler.

Roger L. Simon est un romancier primé, un scénariste nommé aux Oscars, cofondateur de PJMedia et maintenant rédacteur pour Epoch Times. Ses derniers livres s’intitulent The GOAT (Le plus grand de tous les temps) et I Know Best: How Moral Narcissism Is Destroying Our Republic, If It Hasn’t Already (Je sais mieux : comment le narcissisme moral détruit notre République, si ce n’est déjà fait).

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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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