COP 23 à Bonn – il faut faire vite, où que nous vivions, nous sommes tous vulnérables !

10 novembre 2017 14:59 Mis à jour: 10 novembre 2017 20:37

Les gouvernements se retrouvent à Bonn pour accélérer la mise en œuvre des objectifs de l’Accord de Paris. La Conférence de l’ONU 2017 sur le changement climatique a démarré lundi l’objectif étant d’inciter les États à gravir un échelon supplémentaire dans leur ambition de lutter contre le réchauffement climatique et mettre le monde sur la voie d’un développement plus sûr et plus prospère.

Cette conférence, intervient deux ans après l’étape majeure que représente l’adoption de l’Accord de Paris sur le climat dans la riposte mondiale face au changement climatique. Elle devrait permettra d’intensifier le dynamisme des villes, États, régions, territoires, entreprises et sociétés civiles qui soutiennent les plans d’action nationaux en faveur du climat. Elle intervient au moment où l’Organisation météorologique mondiale (OMM) annonce que l’année 2017 devrait figurer au palmarès des trois années les plus chaudes enregistrées.

Patricia Espinosa, Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques a déclaré : « Alors que Paris a représenté l’un de ces moments où le meilleur de l’humanité est parvenu à un accord important pour notre avenir collectif, Bonn nous permettra d’aller de l’avant pour remplir cette promesse ».

(UFNCCC)
(UFNCCC)

Des événements climatiques extrêmes et de nouvelles urgences
La Conférence de Bonn appelée aussi COP 23 durera jusqu’au 17 novembre, présidée par le premier ministre fidjien, Frank Bainimarama, dont le pays est le premier État insulaire en développement à occuper cette fonction. Cette conférence intervient dans un contexte d’événements climatiques extrêmes et dévastateurs qui ont fait des millions de victimes en Asie, dans les Amériques et les Caraïbes.

« Les ouragans toujours plus dévastateurs, les incendies, les sécheresses, les inondations et les menaces sur la sécurité alimentaire causés par le changement climatique et plongeant tant d’êtres humains dans de tels états de souffrance, signifie qu’il n’y a plus de temps à perdre », a déclaré M. Bainimarama, lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence sur le climat COP23. « Nous devons préserver le consensus mondial autour des mesures décisives inscrites dans l’Accord de Paris et garder en ligne de mire la partie la plus ambitieuse de cet objectif – limiter l’élévation de la température moyenne de la planète à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels », a-t-il précisé.

« Où que nous vivions, nous sommes tous vulnérables et il nous faut agir. Fiji va contribuer à former une Grande Coalition pour engager une action déterminante, coordonnée par les gouvernements à tous les niveaux ainsi que par la société civile, le secteur privé et tous les citoyens du monde. C’est la raison pour laquelle nous avons fait installer à l’entrée du centre de conférence une pirogue fidjienne de haute-mer appelée ‘drua’, pour rappeler au monde entier la nécessité de hisser la grand-voile avec une volonté commune de faire de la COP23 un succès et afin de faire face au plus grand défi auquel l’humanité n’ai jamais été confronté », a ajouté M. Bainimarama.

Patricia Espinosa, Secrétaire exécutive de l’ONU des Changements climatiques a avancé que : « Nous sommes à l’épreuve de la réalité. Le thermomètre des risques est en hausse ; le pouls de la planète palpite ; des gens souffrent ; la fenêtre d’opportunité se referme et nous devons tous ensemble aller plus loin et plus rapidement pour porter l’ambition et l’action sur un palier supérieur et décisif ».

Quelques jours avant la Conférence de Bonn, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) avait publié des données montrant que les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone (CO2), responsable du réchauffement climatique, ont augmenté à un rythme record en 2016, atteignant le niveau le plus élevé depuis 800.000 ans.

(UFNCCC)

Les participants sont tous dans l’action climatique.
Certains très impliqués dans l’action climatique avaient déjà confirmé leur présence bien en amont de la conférence: la présidente de la République des îles Marshall Hilda Heine, Arnold Schwarzenegger, le Secrétaire général de l’ONU António Guterres, la Maire de Paris Anne Hidalgo, le gouverneur de la Californie Jerry Brown, l’envoyé spécial pour les villes et les changements climatiques Michael Bloomberg, l’astronaute Thomas Pesquet, le patron d’Unilever Paul Polman, le premier ministre de l’Écosse Nicola Sturgeon ou encore l’explorateur et fondateur de Solar Impulse Bertrand Piccard.

C’est près de 20 dirigeants de pays qui se sont mobilisés, parmi lesquels le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel.

Les actions pour se tenir à distance des points de rupture
L’ambition principale est de maintenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 2 degrés Celsius et de mener des efforts pour limiter cette augmentation à 1,5 degré Celsius. Le monde reste encore sur une trajectoire de hausse moyenne de la température d’au moins 3°C, peut-être même plus.

Cela signifie la perte de la calotte glaciaire du Groenland, l’augmentation de l’élévation du niveau de la mer, des dégradations majeures de vastes écosystèmes naturels comme l’Amazone sans compter une mise en péril de la circulation thermohaline (océanique).

Le programme du 10 au 14 novembre
Les trois premiers jours de l’AMC (10- 12 novembre) seront ainsi consacrés aux actions dans 8 principaux secteurs : énergie, eau, agriculture, océans et zones côtières, habitats humains, transports, industrie et forêts. Des conférences de presse chaque matin lèveront le voile sur ces événements.

Les deux derniers jours (13-14 novembre) seront dédiés à des débats thématiques de haut niveau avec l’intervention d’éminents orateurs dont le talent sera de braquer les projecteurs sur des thèmes transversaux comme la finance, l’innovation, la résilience, l’Objectif de développement durable.

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