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Ebola en RDC: l’OMS alerte sur une conjonction de facteurs menaçant la réponse humanitaire

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Les agents de santé emmènent le corps d'un patient atteint du virus Ebola à Mangina, près de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Soixante et une personnes sont mortes lors de la dernière épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo (RDC), ont indiqué les autorités. Photo OHN WESSELS / AFP / Getty Images.

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Une « conjonction optimale de facteurs » menace la réponse humanitaire à l’épidémie d’Ebola en RDC, a averti mardi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a suspendu ses activités à Beni après le massacre d’une vingtaine de personnes. Cette tuerie samedi soir à quelques centaines de mètres du centre-ville de Beni (est de la République démocratique du Congo) a fait 21 morts (17 civils, quatre militaires), selon un responsable militaire qui a annoncé l’ouverture d’une enquête.
Les habitants ont décidé de prolonger leur grève générale jusqu’à vendredi pour protester contre une nouvelle tuerie attribuée par les autorités au « terrorisme » du groupe armé d’origine ougandaise ADF. A Beni, où l’OMS dispose d’un centre opérationnel, « nos opérations sont suspendues », a déclaré le directeur général adjoint de l’OMS en charge des réponses d’urgence, Peter Salama.
Aussi, lundi, plus de 80% des personnes menacées d’un risque immédiat d’Ebola n’ont pu être atteintes à Beni et dans ses environs, a-t-il dit. En outre, « nous avons constaté une augmentation de la fréquence et de la gravité des attaques menées par des groupes d’opposition armés au cours des dernières semaines« , a-t-souligné.
« Nous sommes très préoccupés pour la sécurité de notre personnel », a-t-il ajouté, précisant toutefois que jusqu’à présent le personnel de l’OMS n’avait pas été visé.
« Nous sommes extrêmement préoccupés par plusieurs facteurs qui pourraient se réunir au cours des prochaine semaines ou mois pour créer une conjonction optimale de facteurs limitant notre capacité à accéder aux civils », a expliqué M. Salama, citant l’exploitation de l’épidémie par des candidats aux élections de décembre.
Il a également souligné l’inquiétude de l’OMS face au « niveau de résistance et de méfiance des communautés ». « Bien que la majorité des communautés ait accepté les interventions » humanitaires contre Ebola, « nous voyons des poches de forte résistance », avec notamment un cas dans les environs de Beni, « qui est responsable d’une grande partie des cas enregistrés au cours des deux dernières semaines ». 
Cette dixième épidémie d’Ebola sur le sol congolais qui a tué 100 personnes jusqu’à présent  a été déclarée le 1er août à Mangina dans la province du Nord-Kivu.  « Nous sommes à un moment critique », a relevé M. Salama.
DC avec AFP