ÉDITORIAUX

Une pandémie, un risque de guerre nucléaire… et l’arrivée des extra-terrestres pendant qu’on y est ?

mai 8, 2022 18:30, Last Updated: mai 30, 2022 6:51
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Le lecteur attentif de la presse internationale se demande, depuis maintenant deux ans, si un scénariste hollywoodien n’aurait pas pris la plume pour ré-écrire l’actualité internationale. Dans « 28 jours plus tard » ou dans «l’Armée des douze singes», un virus échappé d’un laboratoire causait une épidémie mondiale meurtrière, ainsi que des sueurs froides pour tous les spectateurs. Nous venons de vivre la réalité d’un virus échappé de l’Institut de virologie de Wuhan et d’une pandémie qui n’a, heureusement pour cette fois, pas décimé 99% de la population, mais « seulement » quelques millions de personnes.

Dans un autre registre, des films comme « Le chant du loup », « La somme de toutes les peurs» scénarisent une escalade nucléaire avec la Russie. Justement, Vladimir Poutine organisait la semaine passée une nouvelle démonstration de son « avion de l’apocalypse », celui depuis lequel il coordonnerait une attaque nucléaire. Il avait peu avant fait diffuser partout les prouesses de Satan-2, le lanceur hypersonique capable de détruire un continent, à 10 000 km de distance, en moins de 2 minutes.

Il ne manquait donc plus qu’à trouver dans la réalité de l’actualité un équivalent à la franchise des « Men in black » et à l’amicale figure d’un carlin extraterrestre appelé Franck.

C’est le très sérieux Professeur Avi Loeb, ancien directeur du département d’astrophysique de l’Université d’Harvard aux États-Unis qui s’attaque au sujet en ce mois de mai, en affirmant qu’une météorite qui s’est abîmée dans le Pacifique en 2014 pourrait être en réalité… un débris de vaisseau extraterrestre.

Le Professeur Loeb n’a pas exactement le profil-type des ufologues biberonnés de mythes urbains, de culture pop et de complotisme : il est l’un des plus grands scientifiques de sa génération et a assumé les fonctions les plus prestigieuses à l’Université d’Harvard. Lui et son équipe se disent particulièrement intrigués par la composition de l’objet en question – plus rigide que des météorites ferreuses, et par sa vitesse, plus grande que quasi-tout ce qui avait été mesuré jusque là.

Leur publication est rendue possible par la levée du secret-défense : à la mi-avril 2022, un mémo publié par l’U.S. Space Command a confirmé que l’objet en question n’est pas originaire de notre système solaire, ce que Loeb et ses collègues avaient découvert dès 2019 et qu’ils n’avaient alors pu rendre public. C’est le même type d’analyse qui, en 2017, a fait supposer à l’équipe d’Avi Loeb qu’un grand corps interstellaire repéré près de Jupiter n’était pas d’origine naturelle. L’objet, appelé Oumuama, est oblong et plus rapide que tout ce qui a été mesuré ailleurs, ce qui fait conclure à l’astronome…qu’il bénéficie de sa propre force de propulsion. « La nature ne fabrique pas d’objets très fins » explique-t-il. Il s’agit donc d’après lui soit d’un vaisseau, soit d’un fragment d’une technologie extra-terrestre.

Arrivé à ce stade, un questionnement est indispensable :  le professeur Avi Loeb est-il devenu fou ? Puisqu’il exerce toujours ses fonctions à l’Université d’Harvard, la réponse est négative. La plupart des astronomes qui ne restent pas silencieux réfutent sa conclusion non parce qu’elle est absurde, mais pour absence de preuve suffisante ; ils reconnaissent cependant qu’on ne sait pas expliquer le comportement d’Oumuana.

Si, toutefois, malgré son immense CV, Loeb avait perdu la raison, il faudrait envisager une maladie contagieuse parmi les spécialistes de l’espace puisque, à peu près au même moment, l’ancien directeur du programme spatial israélien, le général Haim Eshed, a affirmé que des vies venues d’autres planètes sont déjà arrivées sur terre. Haim Eshed est une autre sommité, qui a dirigé pendant 30 ans l’agence spatiale israélienne.

Dans le Jerusalem Post, il affirme que les États-Unis sont en contact depuis des années avec (tenez-vous bien) une « fédération galactique » venue sur terre pour comprendre « la fabrique de l’Univers. »  Le multi-médaillé est un intouchable du panthéon israélien ; depuis son intervention en 2020, personne ne l’a contredit autrement qu’en disant qu’il n’existe « pas de preuve » de la présence sur terre de vies extra-terrestres, mais que les astronomes sont à leur recherche. « Si je vous avais dit tout cela il y a cinq ans, on m’aurait fait hospitaliser » explique-t-il au journal.

L’époque serait en train de changer. « Ils (les extraterrestres) ont attendu que l’humanité atteigne l’étape de pouvoir comprendre ce qu’est l’espace. » Des comptes parodiques pour la fédération galactique sont maintenant ouverts et les memes humoristiques abondent, réaction naturelle à l’énormité des affirmations des deux scientifiques. Aucun des deux ne semble pourtant du genre à aller tracer des formes ésotériques dans des champs de blé pour faire croire à l’atterrissage d’une navette spatiale ou à affirmer avoir été kidnappé et emmené dans une autre galaxie.

Dans le quotidien de l’Université d’Harvard, le Professeur Loeb explique qu’il doit y avoir dans l’univers « plus de planètes semblables à la terre que de grains de sable sur toutes les plages de notre Terre », ce qui rend d’après lui extraordinaire d’imaginer que les humains soient les seuls êtres intelligents dans l’Univers.

Allez donc vous intéresser aux élections législatives après ça.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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