Essonne: le pompier qui avait insulté Emmanuel Macron et exprimé ses regrets, est suspendu

Par Germain de Lupiac
22 octobre 2019 19:53 Mis à jour: 22 octobre 2019 19:53

Ce pompier de l’Essonne avait été filmé après avoir été blessé à la jambe lors de la manifestation du 15 octobre. Il avait insulté le président de la République et annoncé sa volonté de démissionner. Mardi 22 octobre, le jeune homme a appris par courrier qu’il faisait l’objet d’un arrêté de suspension conservatoire. Un conseil de discipline se réunira prochainement afin de statuer sur son sort.

Nicolas B, pompier à Corbeil-Essonnes, avait été filmé à la fin de la manifestation des pompiers en colère, le mardi 15 octobre. Dans la vidéo, l’homme de 28 ans partageait son incompréhension après avoir reçu un tir de lanceur de balle de défense (LBD) par un policier. En uniforme, il avait injurié le président français.

Cela aurait pu passer inaperçu mais la vidéo a été vue plus de 2 millions de fois sur Twitter et Facebook et est devenue le symbole du mouvement de contestation des pompiers.

Par le biais de ses avocats, il avait rapidement adressé une lettre ouverte au président, au ministre de l’Intérieur, au préfet et au président du conseil départemental de l’Essonne dans laquelle il exprimait « ses regrets ». Dans cette lettre, on apprend que le jeune pompier s’était exprimé « en état de choc » à la suite de sa blessure à la cuisse qui lui a valu plus de 11 jours d’ITT.

Suspendu à titre provisoire

Selon Le Parisien, le pompier a reçu ce mardi dans sa boîte aux lettres un courrier lui notifiant sa suspension. La mesure est provisoire en attendant le jugement devant le tribunal de Versailles, pouvant prendre 4 mois.

« Il doit certes être sanctionné car un agent en tenue ne peut insulter sur la voie publique le président. Mais nous condamnons une éventuelle révocation qui serait totalement disproportionnée », a déclaré Jean-Christophe Cantot de la CGT du groupe d’intervention des pompiers du Sdis 91.

En réponse à sa révocation, Nicolas B. a déposé plainte pour mise en danger de la vie d’autrui, violences volontaires avec une arme sur personne dépositaire de l’autorité publique, par personne dépositaire de l’autorité publique.

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