Une femme de 68 ans participe à des triathlons pour défendre les droits de l’homme

28 septembre 2019 INSPIRANT

ATLANTIC HIGHLANDS, NEW JERSEY – Jeanne Mitchell, 68 ans, a terminé troisième dans sa catégorie d’âge à son premier triathlon l’an dernier.

« Je ne sais pas d’où ça vient, j’ai juste eu cette idée folle que je voulais faire un triathlon », explique Jeanne Mitchell à NTD.

Depuis longtemps la fille de Mme Mitchell essayait de l’amener au gymnase, mais Mme Mitchell n’a jamais eu d’intérêt car elle était déjà en très bonne santé. Mais ce fut jusqu’à l’an dernier où à l’âge de 67 ans, elle a commencé à s’entraîner sérieusement pour participer à son premier triathlon.

« J’ai fait du sport au lycée et je suis une personne active, mais je n’avais jamais couru auparavant. C’était donc le plus grand défi. »

Mitchell travaillait comme psychothérapeute et artiste. Elle est maintenant grand-mère, et depuis sa retraite elle s’occupe de ses petites-filles et de son domicile.

Fait à remarquer, elle n’a pas toujours été en aussi bonne santé.

Dès son jeune âge, Mme Mitchell souffrait facilement de maladies et avait un piètre système immunitaire. « Une fraîcheur en août et je tombais malade », dit-elle.

Après avoir donné naissance à ses deux enfants, elle est tombée très malade. Puis son médecin lui a dit qu’elle devait trouver une philosophie, un sens à sa vie.

Jeanne Mitchell a donc commencé à pratiquer différents exercices tels que le tai-chi, le yoga et bien d’autres. Puis elle a trouvé une ancienne méditation spirituelle chinoise appelée Falun Dafa.

« Je suis passée d’être malade tout le temps, j’avais un système immunitaire horrible, à être en bonne santé du jour au lendemain. »

Jeanne Mitchell pratiquant le 5e exercice du Falun Dafa. (NTD Television/Shenghua Sung)

Cette pratique ne l’a pas seulement changée physiquement, elle a aussi senti qu’elle avait vraiment trouvé le sens de la vie.

« Ce n’était pas ainsi avant le Falun Dafa ; mais après ça, j’avais trouvé ce que je cherchais. Je suis devenue ce que je pense être une meilleure personne », dit Mme Mitchell. Elle a ajouté : « Mon mari a dit qu’il trouvait qu’un mois après que j’ai commencé la pratique, j’avais un meilleur caractère et que vivre ensemble était devenu plus facile. »

Le Falun Dafa, aussi connu sous le nom de Falun Gong, a des enseignements basés sur l’authenticité, la bienveillance et la tolérance, et cinq séries d’exercices. Il a été présenté au public en 1992. Selon le Falun Dafa Information Center, environ 70 à 100 millions de personnes pratiquaient le Falun Gong en Chine en juillet 1999.

La discipline s’est répandue rapidement en Chine et dans le monde entier par le bouche à oreille, alors que les gens étaient témoins de miracles de santé et d’élévation morale.

Jeanne Mitchell était l’une de ces personnes.

Jeanne, lisant la version chinoise de Zhuan Falun, qui est le livre principal du Falun Dafa. (NTD Television/Shenghua Sung)

Les atrocités en Chine

Jeanne Mitchell se souvient qu’elle avait le désir ardent d’apprendre le chinois, mais elle pensait que c’était impossible car elle n’avait pas l’oreille musicale. Cependant, son intérêt ne s’est pas arrêté et elle a commencé à écouter des enregistrements audio, est allée à l’école taïwanaise avec des enfants pendant un an, puis a étudié à l’Université de Columbia pendant trois ans avec des étudiants de premier cycle et des diplômés. Maintenant elle peut lire le livre principal du Falun Gong, Zhuan Falun, en chinois.

« Malheureusement, je ne peux pas aller en Chine. Je pratique librement dans [mon] pays, mais en Chine, ils ont interdit cette pratique et ont commencé à persécuter les pratiquants du Falun Dafa. »

Il y a plus de 20 ans, craignant que sa popularité ne mette en péril le pouvoir du Parti communiste chinois (PCC), Jiang Zemin, alors dirigeant du régime, a lancé une persécution nationale des pratiquants de Falun Gong.

Depuis lors, entre 450 000 et 1 million de pratiquants de Falun Gong sont détenus en tout temps dans des prisons, des camps de travail, des centres de lavage de cerveau et d’autres centres de détention où beaucoup ont été torturés dans un effort pour les contraindre à renoncer à leur foi. La répression se poursuit aujourd’hui.

Jeanne Mitchell voulait sensibiliser les gens à ce fait.

Courir pour la liberté

Jeanne Mitchell porte une sorte d’uniforme quand elle court.

Pour chaque course et chaque séance d’entraînement, elle s’assure de porter sa chemise sur mesure portant l’inscription « Freedom For Falun Dafa (Liberté pour le Falun Dafa) ». Cela a attire l’attention de beaucoup de gens qui se demandent ce que cela signifie.

« J’ai pu parler aux gens des principes d’authenticité, de bienveillance et de tolérance, de la persécution et de la merveilleuse santé que cela m’a procurée », a dit Mme Mitchell.

Son but dans les courses n’est pas de gagner, dit-elle, mais de lutter pour les droits humains du peuple chinois qui n’a pas la liberté de croire et de parler.

Jeanne Mitchell et sa fille au triathlon 2018. (Jeanne Mitchell)

« Quand quelque chose vous a tant donné, vous voulez rembourser, vous voulez donner quelque chose en retour », a soutenu Mme Mitchell. « Je voulais que le triathlon soit un moyen de sensibiliser les gens à la persécution du Falun Gong. »

Cette année, elle s’entraîne pour un semi-marathon l’an prochain, ainsi que pour le Triathlon Cape Escape, et espère que plus de gens connaîtront la beauté ainsi que la persécution du Falun Gong.