À l’école La Marelle, dans le petit village de Saussan, près de Montpellier, plusieurs familles sont préoccupées par l’arrivée d’une institutrice qui aurait fait l’objet de maltraitances envers ses anciens élèves. Les parents refusent de mettre la sécurité de leurs enfants en péril et demandent au rectorat une remplaçante immédiatement.
À la suite d’une hausse d’effectif importante qui a justifié l’ouverture d’une classe supplémentaire à La Marelle, l’identité de la nouvelle enseignante a été diffusée lors du dernier conseil d’école en juin 2021. Depuis, plusieurs parents ont alerté les représentants des parents d’élèves. Il s’avère qu’elle aurait fait l’objet de plusieurs dénonciations de maltraitances ces dix dernières années jusqu’à un signalement de l’équipe pédagogique de la dernière école, où elle a été en poste à Montpellier jusqu’en juin dernier, rapporte le journal local Métropolitain.
Des allégations concernant l’éducatrice évoquent des énervements et des cris sur les enfants, des coups de cahiers sur la tête des élèves et plus encore. Toutes les plaintes ont été reçues sans qu’il y ait eu de suivi judiciaire, selon France Bleu.
Un collectif de parents s’est vite organisé pour dénoncer la situation auprès de l’académie. « Au-delà des diverses formes de violences, verbales, psychologiques et physiques auxquelles renvoient les témoignages, c’est la récurrence des signalements dans plusieurs écoles et depuis plusieurs années qui nous préoccupe », indique le groupe de parents.
Une première réunion a eu lieu avec la directrice de l’école et l’inspectrice de circonscription le 29 juin. Devant l’impasse, le Rectorat a été mis au courant et trois représentants de parents d’élèves ont pu exprimer leur mécontentement, le 9 juillet dernier, devant l’adjoint du directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN).
Le Rectorat défend l’enseignante
Le DASEN de l’Hérault reste sur sa position. L’institutrice en question va entamer la nouvelle année puisque les faits ne sont pas fondés. Le rectorat a affirmé que les faits ne justifiaient pas des mesures de protection supplémentaires pour les enfants concernés.
« Ce ne sont pas des choses vérifiées, seulement rapportées. Quand vous avez des parents qui contestent les méthodes pédagogiques d’un enseignant, vous en avez d’autres qui en sont très satisfaits et c’est le cas ici », informe Christophe Mauny, directeur de l’académie. « Notre fonction est d’accompagner cette enseignante. Il faut laisser la rentrée se passer », a-t-il ajouté.
L’inspection d’Académie s’est voulue rassurante en proposant une co-enseignante, une solution qui a été refusée par les familles concernées, souligne France 3.
« J’entends l’inquiétude des parents mais il ne s’agit que d’une inquiétude. Ils s’opposent à l’enseignante alors qu’ils ne la connaissent pas. Nous accompagnerons cette dernière et les parents pour le bien-être des enfants. Elle n’exercera pas seule », ajoute Christophe Mauny.
Une mobilisation soutenue par la mairie
Devant l’insatisfaction du collectif, celui-ci organise un rassemblement le 2 septembre et encourage tous les parents d’élèves de La Marelle à ne pas envoyer leurs enfants en cours. La mobilisation est appuyée par le maire de Saussan, Joël Vera, qui sera présent pour soutenir les familles concernées. Ce dernier soutient qu’ « il s’agit d’un dossier alarmant et il faut que le doute bénéficie aux enfants. Le rectorat ne doit pas rester sourd », rapporte Midi libre.
Cette mobilisation est organisée pour attirer l’attention de tous les citoyens, les institutions et les médias de la petite communauté sur le refus du Rectorat à prendre ses responsabilités.
« Nous voulons simplement que l’école La Marelle reste le lieu paisible et bienveillant pour l’éducation de nos enfants que Saussan a toujours connu jusqu’à présent », conclut un parent membre du collectif.
« On ne lâchera pas. Le 2 septembre, la rentrée sera mouvementée ! » conclut Julie Ouisse, mère d’une élève de grande section de maternelle.
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