La « clé d’étranglement » maintenue jusqu’à son remplacement par une autre technique

Par Epoch Times avec AFP
15 juin 2020 19:20 Mis à jour: 16 juin 2020 11:15

Un groupe de travail, qui sera installé le 17 juin « pour définir une technique de substitution », devra rendre ses conclusions « avant le 1er septembre », a annoncé le patron de la police nationale Frédéric Veaux.

L’abandon annoncé par Christophe Castaner de la technique controversée dite de « l’étranglement », avait suscité la colère des policiers, elle continuera finalement « d’être mise en œuvre » jusqu’à ce qu’un nouveau mode d’interpellation soit défini, a indiqué lundi le chef de la police nationale.

« Dans l’attente de la définition d’un nouveau cadre et dans la mesure où les circonstances l’exigent, la technique dite de l’étranglement continuera d’être mise en œuvre avec mesure et discernement et sera remplacée au fur et à mesure de la formation individuelle dispensée », écrit le directeur général de la police nationale (DGPN) Frédéric Veaux. Une personne qui résiste physiquement à l’interpellation, menace des policiers ou des tiers pourra encore faire l’objet d’une clé d’étrangement, précise la note.

Le patron de la police nationale précise qu’un groupe de travail sera installé mercredi « pour définir une technique de substitution ». Il devra rendre ses conclusions « avant le 1er septembre ». M. Veaux rappelle par ailleurs que « la prise arrière pour immobiliser la personne debout ou l’entraîner au sol afin de la menotter est toujours enseignée et appliquée ».

« Insuffisant pour dissiper le malaise profond »

L’annonce de l’abandon de la clé d’« étranglement » par Christophe Castaner, le 8 juin après un week-end de mobilisations contre les violences policières, avait provoqué la colère des syndicats et des agents sur le terrain, qui ont, depuis, organisé des protestations symboliques avec dépôts de menottes.

« La note lève les ambiguïtés nées de l’intervention du ministre », a relevé Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergie-Officiers. Elle lève également « une insécurité juridique pour les policiers qui y auraient encore recours », a ajouté M. Ribeiro. « Ça va dans le bon sens mais c’est insuffisant pour dissiper le malaise profond des policiers », a-t-il complété.

« C’est une note qui arrive tardivement mais qui arrive bien », a souligné Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat Unité-SGP-FO. « Il y avait un flou artistique. Ces éclaircissements vont dans le bon sens. Le problème, c’est que les propos du ministre ont généré beaucoup de crispation et de relance de dossiers en attente, notamment sur le volet social, statut des travailleurs de nuit, facilitation des voies d’avancement », a remarqué M. Lefebvre.

Dans un tract, le syndicat Alliance dit lui « prendre acte de cette première avancée mais reste mobilisé dans l’attente de l’audience auprès du président de la République« .

 

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