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La gauche estime que François Bayrou n’a respecté « aucune des conditions » du pacte de non-censure

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Photo: PHILIPPE HUGUEN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

« Aucune des conditions n’a été respectée par François Bayrou » pour établir un pacte de non-censure entre le Premier ministre et le Parti socialiste, a estimé mardi son Premier secrétaire Olivier Faure, n’excluant plus de voter la censure, en réaction à la composition du gouvernement dévoilée lundi. 
Le chef des socialistes a énuméré sur RMC-BFMTV trois de ces conditions : « pas de dépendance (à) l’extrême droite, plus de passage en force avec le 49.3 et enfin un changement de cap ». « Je n’ai rien entendu de la sorte, je n’ai pas vu quoi que ce soit et donc je me dis ‘‘mais en fait, à quoi ont servi ces heures passées ensemble ?’’ », a-t-il ajouté.
Une motion de censure n’est pas exclue
Il n’a pas exclu que le PS vote une motion de censure à l’issue de la déclaration de politique générale prononcée par François Bayrou le 14 janvier devant les députés. « Je veux savoir ce qu’il y a exactement de prévu dans ce gouvernement, ce que j’ai entendu hier, c’est du flou », s’est agacé le responsable socialiste qui s’était dit prêt à des compromis avec le Premier ministre centriste et a jugé insuffisants ses gestes, notamment sur les retraites.
« On ne sait même pas à quel niveau il veut fixer la barre du déficit (…) que va-t-il faire sur la fiscalité ? À quelle sauce vont être mangés les Français ? Quelle est en fait la part de l’effort qu’il demandera aux grandes fortunes ? », a-t-il interrogé.
Il a regretté que M. Bayrou n’ait pas parlé lundi soir comme « un centriste » mais comme « quelqu’un qui avait dérivé lui même, qui considérait que ‘‘finalement, Marine le Pen, ben pourquoi pas, hein, c’est pas si grave’’ ! ».
Pas de « grande loi » sur l’immigration
François Bayrou a assuré lundi qu’il n’y aurait pas de « grande loi » sur l’immigration mais « l’exécution et l’application des mesures déjà votées », ainsi que des « propositions des lois » des assemblées.
« Je pensais quand même qu’il y avait quelques repères dans la vie et sur la question migratoire, dire que l’inspiration pourrait venir de l’extrême droite… (…) Réveillons-nous ! », s’est indigné Olivier Faure.
À propos d’Éric Lombard, ancien directeur de la Caisse des dépôts, présenté comme une personnalité de gauche par le Premier ministre et nommé à la tête d’un grand Bercy, le responsable a évoqué « un ami personnel ». « Est-ce que ça veut dire qu’il aura les mains libres à Bercy ? », a-t-il interrogé. « J’espère qu’il pèsera ».