La vidéo d’un homme décharné soit disant attaqué par un ours et découvert dans une grotte, remise en question

'ours brun bâille après s'être réveillé de son hibernation hivernale au zoo de Moscou, le 4 avril 2006.
Photo: Alexander Nemenov/AFP/Getty Images
Une vidéo virale montrant un homme souffrant de malnutrition et de lésions cutanées prétendument causées par une attaque d’ours est maintenant remise en question après que plusieurs sources médiatiques ont rapporté qu’un médecin s’est présenté pour affirmer que l’homme était bien l’un de ses patients souffrant de psoriasis grave.
Plusieurs médias ont rapporté qu’un homme russe émacié avait été retrouvé vivant dans la tanière d’un ours après que des chiens de chasse l’aient découvert.
Les récits relataient qu’il avait été retrouvé le dos brisé et qu’il avait survécu à l’attaque d’un ours dans la République de Touva.
Selon le Siberian Times, cet homme s’appelle Alexander et aurait été contraint de boire sa propre urine pour survivre.
Actuellement, les rapports d’un médecin nommé Rustam Isæv circulent, disant que l’homme est originaire du Kazakhstan, et non de Touva, et qu’il souffre de « psoriasis chronique et d’autres complications. »

Image satellite du Kazakhstan à partir de Google Maps. (Google Maps)
Le Dr Isæv aurait dit au Daily Mail que l’homme visible sur la vidéo avait été soigné au centre médical d’Aktobe au Kazakhstan et qu’il avait été remis à sa mère dans un état satisfaisant.
« Il souffre de psoriasis », a déclaré le Dr Isæv dans son entretien présumé. « Il était couché chez lui, souffrant d’apathie, il ne voulait pas vivre. Il était dans un état dépressif. »
Selon le Daily Mail, la mère du patient l’a emmené après qu’il a été soigné et serait contrariée par les rumeurs se rependant sur son fils sur le web.
« Il n’a pas suivi de traitement pour son problème de peau, » a déclaré le Dr Isæv dans sa prétendue interview. « Il a négligé son psoriasis, et c’est dans cet état qu’il nous a été amené. »
D’autres théories circulent sur Internet, notamment celle d’un homme dépendant d’une drogue artisanale « maison » utilisée en Russie appelée « Krokodil » – une alternative bon marché à l’héroïne – il s’agit en fait de la desomorphine.
Appelée communément la « drogue du zombie », elle a donné lieu à la publication d’une vidéo glaçante et terrifiante sur « YouTube » pour dénoncer les ravages de cette drogue en Russie : « Krokodil Requiem ». La drogue « Krokodil » peut provoquer, entre autres, des lésions tissulaires graves et la gangrène.
La désomorphine
La désomorphine, ou krokodil, est un mélange de codéine, d’iode, d’essence, de diluant à peinture, d’acide chlorhydrique, d’essence à briquet et de phosphore rouge. On l’a appelé la « drogue zombie mangeuse de chair » et elle a été créée en 1932 comme analgésique.
La drogue s’appelle Krokodil (crocodile) en raison de la formation d’écailles qu’elle provoque chez ceux qui l’utilisent, à l’endroit de l’injection, la peau prend une teinte verte et écailleuse. Le bureau note que la drogue est très impure et qu’une fois injectée, elle peut causer de graves lésions tissulaires, y compris des lésions veineuses et la mort.
Cette drogue peu coûteuse contribue largement à aggraver le fléau de la toxicomanie en Russie et en Ukraine. L’héroïne étant devenue très rare et trop chère en raison du renforcement de la lutte contre le trafic de drogue depuis une dizaine d’années dans ces pays, les toxicomanes se sont donc tournés vers cette substance faite maison.

lya, 17 ans, suit un traitement pour la dépendance aux drogues, y compris l’héroïne, le krokodil et d’autres drogues à City Without Drugs à Ekaterinbourg, Russie, le 16 octobre 2013. (Brendan Hoffman/Getty Images)





