La volonté de l’Ukraine de récupérer la Crimée est une « menace directe » pour la Russie (Kremlin)

-Le destroyer de la Royal Navy britannique HMS Defender arrive dans le port de Batoumi sur la mer Noire le 26 juin 2021. Photo de Seyran BAROYAN / AFP via Getty Images.
La Russie voit la volonté affichée de l’Ukraine de récupérer la Crimée, territoire annexé par Moscou en 2014, comme une « menace directe », a indiqué jeudi le Kremlin, en plein pic de tensions entre les deux pays.
« De fait, nous voyons cela comme une menace directe adressée à la Russie », a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en référence à des propos du président ukrainien Volodymyr Zelensky la veille.
La « libération » de la Crimée un « objectif »
M. Zelensky a déclaré mercredi devant le Parlement ukrainien que la « libération » de la Crimée était un « objectif » et une « philosophie » nationale. Il parlait cependant des efforts ukrainiens en ce sens dans le domaine diplomatique et non d’une intervention militaire.
« Une telle formulation signifie que le régime de Kiev a l’intention d’utiliser tous les moyens — y compris la force — pour empiéter sur le territoire russe », a toutefois jugé M. Peskov.
Dénonçant la « rhétorique agressive » des autorités ukrainiennes, le porte-parole de la présidence russe a dit par ailleurs craindre une opération militaire de Kiev dans l’Est du pays.
Kiev accusé de ne pas respecter les accords signés à Minsk en 2015
L’armée ukrainienne combat dans cette région depuis 2014 des séparatistes prorusses dans une guerre qui a fait plus de 13.000 morts. Les affrontements y ont grandement diminué depuis des accords de paix en 2015, mais des violences éclatent encore régulièrement.
M. Peskov a estimé que la « possibilité d’une action militaire » ukrainienne dans l’Est séparatiste « reste élevée ». « Nous constatons une augmentation de l’intensité des actions provocatrices sur la ligne de contact », a-t-il dit.
« C’est un sujet de grande préoccupation pour nous », a-t-il poursuivi, accusant Kiev de ne pas respecter les accords signés à Minsk en 2015, dont le volet politique n’a jamais été appliqué.
Les relations entre la Russie et l’Ukraine connaissent un pic de tensions depuis quelques semaines, Moscou étant accusée de masser des troupes à la frontière et Kiev craignant une invasion imminente.
La Russie dément toute velléité belliqueuse et accuse en retour l’Ukraine de constituer une « menace » pour elle et l’Otan de vouloir s’étendre jusqu’à ses frontières.
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