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L’Amazonie, un paradis presque perdu

Vue du ciel, l'Amazonie est une immensité infinie d'un vert profond, seulement veinée des rivières bleues qui y serpentent.

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- Une vue aérienne du pont de l'amitié en Amazonie, à la frontière péruvienne avec le Brésil et frontière commune avec la Bolivie, le 17 février 2021. Photo de Pavel Martiarena / AFP via Getty Images.

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Durée de lecture: 5 Min.

Vue du ciel, l’Amazonie est une immensité infinie d’un vert profond, seulement veinée des rivières bleues qui y serpentent.
Une immensité infinie — pour l’instant.
Des ranchs pour l’élevage du bétail
Car si l’on poursuit le survol vers les confins de la plus grande forêt tropicale du monde, on découvre de gigantesques cicatrices brunes, là où la jungle a été rasée puis brûlée pour faire place à des routes, des carrières de mines d’or, des récoltes et surtout des ranchs pour l’élevage du bétail.

-Le bétail est conduit par des cow-boys sur une voie publique à l’intérieur de la forêt amazonienne de la ville de Sao Felix do Xingu, dans l’État de Para, au Brésil, le 22 septembre 2021. Photo de MAURO PIMENTEL / AFP via Getty Images.

C’est le fameux « arc de la déforestation » qui marque une saignée en travers de l’Amérique du Sud – une catastrophe en marche pour notre planète.
Un changement climatique incontrôlable
Jusqu’à récemment, grâce à sa végétation luxuriante et au miracle de la photosynthèse, le bassin amazonien a absorbé une bonne part des émissions de carbone dans l’atmosphère, repoussant le cauchemar d’un changement climatique qui deviendrait incontrôlable.

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Mais des études montrent que l’Amazonie se rapproche d’un « point de basculement » climatique, ce seuil critique au-delà duquel le changement d’un écosystème est irréversible, qui la verra se dessécher et devenir savane, tandis que ses 390 milliards d’arbres mourront les uns après les autres.
Aujourd’hui, la destruction s’accélère,  le président veut ouvrir les terres protégées à l’agro négoce et à l’extraction minière sur les 61% de l’Amazonie située en territoire brésilien.

Un navire transporte des grumes sur un radeau le long de la rivière Murutipucu, au nord-est de Para, au Brésil, le 18 septembre 2020. Photo de TARSO SARRAF / AFP via Getty Images.

L’Amazonie un vivier extrêmement riche d’espèces interdépendantes – plus de trois millions répertoriées — dont l’emblématique aigle harpie féroce et le majestueux jaguar.
Incursions violentes d’orpailleurs sur les territoires indigènes
Les peuples indigènes, gardiens de la forêt grâce à leurs traditions millénaires, souffrent des incursions violentes d’orpailleurs sur leurs territoires.
Mais la catastrophe ne va pas s’arrêter là. Si l’Amazonie atteint le « point de basculement », au lieu de limiter le réchauffement climatique, elle l’accélérera tout à coup, recrachant dans l’atmosphère une décennie d’émissions de carbone.
« On est en train de tuer l’Amazonie », se désole Luciana Gatti, scientifique spécialiste de la chimie atmosphérique.

Un jaguar mâle adulte blessé se repose le long de la rive d’une rivière au parc Encontros, dans l’État du Mato Grosso, au Brésil, en septembre 15, 2020. Photo de Mauro Pimentel / AFP via Getty Images.

« Aussi terribles que soient les prédictions (sur le réchauffement climatique), en fait elles sont optimistes (….) Nous allons arriver à un scénario de film d’horreur bien plus tôt que prévu. »
Par bien des aspects, c’est une histoire maléfique: des types violents avec des chapeaux de cow-boy exploitant une région sans loi, profitant de la corruption politique et des inégalités massives pour s’enrichir.
L’Amazonie c’est l’offre et la demande mondiales
« Le grand problème de l’Amazonie, c’est l’absence de loi », résume Jordan Timo Carvalho, éleveur dans l’Etat septentrional du Para.

-Le Pantanal, une région célèbre pour sa faune, subit ses pires incendies depuis plus de 47 ans, détruisant de vastes étendues de végétation et provoquant la mort d’animaux pris dans le feu ou la fumée. Photo de Mauro Pimentel / AFP via Getty Images.

Mais c’est aussi toute l’histoire de l’humanité: notre relation avec la nature, nos appétits insatiables, notre incapacité à nous arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Car l’or, le bois, le soja, le bœuf qui détruisent l’Amazonie ont à voir avec l’offre et la demande mondiales.
On trouve les produits qui asphyxient l’Amazonie dans des maisons à travers le monde.

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