Le pass sanitaire n’est plus obligatoire pour les soignants du CHU de Martinique

Par Christine Modock
20 octobre 2021 19:19 Mis à jour: 20 octobre 2021 19:45

Le CHU de Martinique a décidé de ne plus réclamer le pass sanitaire aux personnels hospitaliers pour prendre leur service. Le directeur général du CHU, Benjamin Garel, informe dans une note interne, que « tous les personnels hospitaliers pourront entrer dans leur service quelle que soit leur situation au regard du pass sanitaire ». Les agents qui n’ont pas de pass sanitaire sont cependant « invités à réaliser un test de dépistage ».

Une décision d’apaisement 

Depuis le 11 octobre 2021, le pass sanitaire est obligatoire en Martinique, pour tous les visiteurs et les salariés du CHU. Cette mesure a provoqué dès son application la colère d’une intersyndicale. Puis, cinq organisations syndicales se sont mobilisées à l’entrée du CHU pour perturber le dispositif de contrôle mis en place par l’administration.

Depuis le 14 octobre, les organisations syndicales ont été assignées en référé par la direction du CHU de la Martinique au Tribunal administratif, pour «obstruction dans la mise en place d’une obligation légale» et constats par huissier des « menaces, intimidations, injures et pressions de toute sorte empêchant la continuité du service public de santé », selon les propos de Pascale Berté, avocate du CHU, recueillis par l’AFP.

Le tribunal a décidé le lundi 18 octobre que les organisations syndicales de la Martinique, mobilisées contre la mise en place du pass sanitaire, devraient libérer immédiatement l’accès du CHU, avec une astreinte de 500 euros par jour, pour tout contrevenant.

Parallèlement, les syndicats ont déposé un recours en excès de pouvoir, qui devra être jugé prochainement par le Tribunal administratif.

« Nous n’avons rien perdu, nous serons devant le tribunal administratif pour dénoncer ce pass sanitaire qui entrave le droit du travail, qui entrave le dialogue social, qui entrave la paix et la santé », a déclaré à l’AFP Me Georges-Emmanuel Germany, l’avocat des syndicats.

Un peu plus tôt dans la journée, environ 800 personnes s’étaient rassemblées pacifiquement pour un sit-in devant le CHU, tous en tee-shirt blanc, pour dénoncer la poursuite des contrôles de pass sanitaires.

Le CHU de Fort-de-France, devant la pression des syndicats et le danger que ces obstructions ont porté à la sécurité et à la santé des malades, a rédigé une note d’information le 18 octobre, pour assouplir les tensions. Toutefois, le CHU précise que le contrôle reste maintenu, et que « les agents en situation de non-conformité, sont invités à réaliser un test de dépistage », et que « les agents concernés sont invités à se rendre à la DRH ».

Une réunion extraordinaire s’est tenue mardi 19 octobre pour aborder les violences qui se sont produites au CHU durant lesquelles trois personnes ont été interpellées. Ces trois agents se sont vus menottés et interpellés le vendredi 16 octobre, puis placés en garde à vue. Deux d’entre eux auraient été libérés dès le samedi matin.

Plus de 600 soignants ont déjà exercé leur droit de retrait.

 


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