Le Nigeria a décidé de mener une « politique de développement des talents locaux » et pour cela, le pays va catégoriquement proscrire les modèles étrangers dans ses publicités, et ce, à partir d’octobre prochain.
Il existait déjà une taxe, de 239 euros, pour l’emploi de modèles étrangers dans les spots publicitaires. Désormais, ce temps est révolu, l’autorité de régulation de la publicité du Nigeria ayant annoncé l’interdiction totale de ces modèles étrangers. L’information, rapportée par le journal britannique The Times ce vendredi 26 août, précise qu’il en est de même pour les voix off de ces spots publicitaires.
« Une sorte de renaissance »
C’est le premier pays d’Afrique de l’Ouest à adopter une telle mesure, alors que, dans le même temps, la France réclame à cor et à cri l’inclusivité. « Toutes les publicités, tous les supports de communication marketing ciblés ou exposés sur l’espace publicitaire nigérian ne doivent utiliser que des mannequins nigérians et des artistes de doublage nigérians », a indiqué, le 22 août dernier, le Conseil de régulation de la publicité dans un communiqué. Cette mesure, qui prendra effet dès le mois d’octobre, ne s’appliquera toutefois pas aux campagnes déjà en cours.
Pourtant, les modèles blancs étaient, jusqu’à présent, très minoritaires. En revanche, ainsi que le précise le président de l’Association des agences de publicité du Nigeria, Steve Babaeko, « les Britanniques représentaient environ la moitié des mannequins et des voix off dans les publicités nigérianes, il y a quelques décennies ». Cela étant dû au fait qu’avant 1960, le pays était sous la coupe britannique. Selon Steve Babaeko, cette interdiction d’employer des modèles étrangers dans les spots publicitaires reflète un « sentiment de fierté » des jeunes Nigérians. Il qualifie le phénomène de « sorte de renaissance ».
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