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Coronavirus : licencié pour non-port du masque, un ouvrier du BTP saisit la justice

décembre 22, 2020 11:29, Last Updated: décembre 24, 2020 13:51
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L’homme âgé de 54 ans fait un travail « très physique », il « monte et descend de son escabeau toute la journée, en portant des charges lourdes ». Avec le masque, « il avait du mal à respirer », dénonce son avocat.

Un ouvrier de chantier licencié pour faute grave parce qu’il travaillait sans masque a saisi le 18 décembre le conseil de prud’hommes de Bordeaux pour contester son éviction, qu’il juge « violente et disproportionnée », a-t-on appris mardi auprès de  son avocat.

Mohammed Belarbia, un plaquiste de 54 ans en poste depuis 4 ans, s’est vu signifier le 28 octobre son licenciement pour faute grave après avoir refusé de porter un masque anti-Covid sur le chantier de construction d’une école à Villenave-d’Ornon, près de Bordeaux, selon son avocat, Me Pierre Landete.

Un « traitement inhumain »

Le 15 octobre, son employeur, la société de BTP girondine TPSL, l’avait surpris sans masque sur le chantier, malgré trois rappels à l’ordre oraux du conducteur de travaux pour qu’il se couvre le visage. Le lendemain, il était convoqué par courrier à un entretien préalable au licenciement avec mise à pied à titre conservatoire.

« Ce qui me choque c’est la violence et la disproportion terrible de la mesure », a déclaré l’avocat de l’ouvrier en CDI depuis 2018. Il dénonce « un traitement inhumain » pour ce « père de deux enfants en bas âge », qui a toujours « donné satisfaction » dans son travail.

Dans la lettre de licenciement citée dans la requête de saisine des Prud’hommes, l’entreprise soutient que ce n’était « pas la première fois (…) au cours de ces dernières semaines » que l’ouvrier se voyait rappelé à l’ordre sur le port du masque. Pour la société, l’ouvrier a fait « preuve d’insubordination et de désinvolture ». « Vous mettez en danger votre santé ainsi que celle des autres collaborateurs de l’entreprise », souligne-t-elle. Contactée par l’agence France Presse (AFP) mardi, elle n’était pas joignable.

« Seul » sur la zone de travail

L’avocat de l’ouvrier conteste cette lecture et fait valoir que ce dernier se trouvait alors « seul » sur la zone de travail – un couloir, éloigné de plusieurs dizaines de mètres de l’employé le plus proche. Il décrit un travail « très physique » pour un homme de 54 ans qui « monte et descend de son escabeau toute la journée, en portant des charges lourdes ». Avec le masque, « il avait du mal à respirer », assure Me Landete.

Pour l’avocat, « l’argument hygiéniste » ne saurait « justifier en aucun cas » un licenciement pour faute grave, d’autant que l’entreprise mettait à disposition des « toilettes insalubres » selon lui. Il réclame plus de 28 000 euros à l’employeur. L’audience ne devrait pas se tenir avant plusieurs mois.

Vers le mois de novembre 2019, le Covid-19 s’est déclaré à Wuhan, en Chine. Il s’est répandu dans le monde entier à cause du Parti communiste chinois (PCC) qui a tout fait pour le dissimuler.

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