L’ONU a 70 ans

21 juin 2016 10:10 Mis à jour: 21 juin 2016 10:10

Après la Seconde guerre mondiale, la volonté de vivre dans un monde sans guerre se concrétise par la création d’un organisme international capable de garantir durablement la paix.

Les prémices de cette volonté vont prendre naissance au milieu de la Seconde guerre mondiale avec, en 1941, la signature de la Charte de l’Atlantique entre les   États-Unis et le Royaume-Uni.

La Déclaration des Nations unies sera signée en janvier 1942 par 26 États autour des États-Unis.

C’est lors de la conférence de San Francisco en 1945 que l’ONU voit le jour. Son acte de naissance sous la forme d’une Charte comporte 111 articles et une annexe consacrée à la Cour internationale de Justice.

Mais ce n’est qu’en 1946, lors de la première session de l’Assemblée générale qui se déroule à Londres que la décision d’établir les sièges permanents de l’ONU aux États-Unis est prise.

Lorsqu’il est question d’installer un bâtiment pour accueillir l’organisation internationale, la ville de New York est choisie. Ce choix s’opère en mémoire de Franklin D. Roosevelt, artisan des Nations unies, qui décède avant la fin de la conférence de San Francisco. La part financière est largement assurée grâce à la contribution de John Davison Rockeffeler qui permet l’achat d’un site situé à l’époque dans un quartier composé d’installations délabrées.

Assurer la paix

Pour assurer la paix, l’organisation onusienne va s’attacher à régler les problèmes de sécurité internationale, contribuer au développement économique et œuvrer pour la défense de l’environnement. Mais le traitement de ces questions prend assise à partir de principes dont les plus importants seront mis en exergue dans la charte :

– l’égalité souveraine de tous les États, quelque soit leur taille ou leur puissance ;

– la non-ingérence dans les affaires intérieures de chaque pays ;

– le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ;

– le règlement pacifique des litiges entre les pays.

Toutefois, la mise en pratique de cette nouvelle culture onusienne va nécessiter un fonctionnement complexe avec de nombreuses actions sur le terrain et la mise en place de plusieurs institutions satellites.

Au centre, l’Assemblée générale qui se réunit une fois par an en sessions ordinaires peut élire d’autres organes de l’ONU.

Le Conseil de sécurité, lui, est formé de onze membres dont cinq sont permanents : Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, URSS. Ils disposent d’un droit de veto. Les six autres membres sont élus par l’Assemblée générale pour deux ans.

Le Conseil de sécurité intervient pour les questions de maintien de la paix et de sécurité entre les pays et au sein des pays. À ce titre, il adopte des Résolutions qui sont des obligations à l’égard des États. Cependant, le droit de veto que détient le Conseil de sécurité fait actuellement l’objet de discussions au sein de la société civile tendant à le rendre responsable d’un certain blocage du système.

Le Secrétariat général est l’organe administratif de l’ONU. Par élection, un mandat de cinq ans est confié au secrétaire mais ses pouvoirs sont limités. Le Conseil Économique et Social est élu par l’Assemblée générale pour trois ans. Il est composé de 18 membres chargés de régler des problèmes de coopération économique et sociale et d’organiser l’assistance technique internationale.

C’est du Conseil Économique et social que dépendent de nombreuses institutions comme l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’enfance), la BIRD, le FMI, l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), ou l’Unesco (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture) dont le siège est à Paris.

La nécessité de repenser l’ONU

Mais tous ces organes satellitaires qui participent à la réalisation de l’immense tâche que s’est assignée l’ONU constituent, en même temps la part de faiblesse de l’institution. Sa taille, sa dispersion, son absence d’autonomie financière, ainsi que l’obstruction de quelques pays pour appliquer certaines décisions à quoi s’ajoutent les conséquences d’une sorte de marginalisation due aux rencontres des G7, G8… puis G20 font que, aujourd’hui, l’ONU apparaît au regard de nombreux observateurs internationaux comme menacée et souffrant d’un déficit de démocratie.

Les analyses démontrent la nécessité de refonder un cadre institutionnel devenu trop rigide et peu efficace avec une Assemblée générale où les États n’ont pas le même poids et un Conseil de sécurité composé de membres permanents nommés qui conservent un droit de veto paralysant.

Si l’ONU a élaboré de nombreuses conventions marquant d’incontestables progrès, elle fait face, de plus en plus, à un manque de moyens pour les appliquer de manière égale.

Son cadre institutionnel est à revoir. L’ONU doit se recadrer sur l’intérêt général mondial, être plus cohérente dans les domaines du traitement des flux migratoires, s’impliquer davantage dans la gestion transparente des organismes financiers tels que La Banque mondiale, le FMI, et répondre encore plus fortement aux défis de survie de la planète.

 

 

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