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Nanterre : la reconstitution de la mort de Nahel aura lieu dimanche

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Des fleurs pour l'adolescent Nahel, abattu par la police lors d'un contrôle routier, le 29 juin 2023 à Nanterre.

Photo: Abdulmonam Eassa/Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Près d’un an après la mort de Nahel, tué par un tir de policier alors qu’il refusait d’obtempérer à un contrôle routier, à Nanterre le 27 juin 2023, la justice réunit dimanche les principaux protagonistes du dossier pour une reconstitution des faits, a appris l’AFP de sources concordantes.
Le policier mis en examen pour homicide volontaire et ses collègues présents, ainsi que des témoins, seront sur place pour reconstituer les faits. La diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant le policier, à pied, à hauteur du conducteur, dont le véhicule toujours en marche s’est soudain mis à foncer droit devant alors que le policier a résonné, avait engendré plusieurs nuits d’émeutes violentes.
À travers la France, les incendies de bâtiments publics et d’infrastructures ou les pillages de magasins ont causé des dégâts représentant un milliard d’euros, selon le Sénat. À Nanterre, non loin du rond-point où Nahel a été tué et où aura lieu la reconstitution, certains bâtiments en portent encore les traces.
L’enquête sur la mort de Nahel doit notamment établir si l’usage de l’arme à feu était légitime.
Cinq mois de détention pour le policier auteur du tir
Pendant cinq mois, le policier auteur du tir, Florian M., âgé de 38 ans au moment des faits, avait été placé en détention provisoire. En novembre, il a été libéré et placé sous contrôle judiciaire après plusieurs demandes de son conseil.
Les juges qui ont décidé de sa remise en liberté avaient reconnu qu’il existait encore « des divergences entre les différentes versions données », mais que « le risque de concertation » apparaissait désormais, « dans cette configuration, moins prégnant » et « ne saurait justifier la poursuite de la détention provisoire à ce titre ».
« L’information judiciaire a progressé », les parties civiles et les deux policiers ayant été auditionnés, ont indiqué les magistrats. Ils soulignent également que « si le trouble à l’ordre public demeure », « il est moindre qu’à la date du placement en détention provisoire ».