Une quadragénaire de Nice a presque payé de sa vie pour avoir fait confiance à une pseudo-spécialiste de la médecine esthétique. Trois jours après des injections de Botox qu’elle a reçues dans le cou et au visage, elle n’arrivait plus à déglutir et a failli s’étouffer. Elle sort d’une longue hospitalisation et ne sait toujours pas quand son visage ne sera plus paralysé ni quand elle pourra se nourrir sans sonde.
Le 4 avril dernier, une Niçoise, que nous appellerons ici Julie pour préserver son anonymat, s’est rendue chez une femme qui se présentait comme une spécialiste de la médecine esthétique pour y recevoir des injections de Botox. La pseudo-médecin lui avait été recommandée par sa coiffeuse et d’autres connaissances, rapporte Nice-Matin.
Trois jours après avoir reçu les injections dans la face et le cou, Julie a subitement failli s’étouffer et ne pouvait plus déglutir. Aux urgences, les médecins ont facilement établi un lien entre le Botox et la paralysie qui gagnait son visage, son larynx ainsi que son pharynx. Ils étaient inquiets pour la quadragénaire qui avait même des difficultés à respirer.
La pseudo-spécialiste ne répondant pas, les médecins n’ont pas pu savoir quel produit exactement avait été injecté ni en quelle quantité. Ils ont seulement pu placer une sonde pour nourrir Julie et la garder en observation. Heureusement, les dix jours les plus périlleux sont passés sans que sa gorge soit complétement paralysée.
« Elle ne bouge plus le visage, ne peut plus ouvrir les yeux… «
Trois semaines après les injections illégales de Botox, la mère de famille ne peut toujours pas déglutir et doit encore être nourrie par sonde. Le professeur Laurent Castillo qui l’a soignée explique qu’elle souffre également « de diplégie faciale (paralysie bilatérale) ; elle ne bouge plus le visage, ne peut plus ouvrir les yeux… »
Il y a quelques jours, Julie s’apprêtait à quitter l’hôpital lorsque nos confrères de Nice-Matin l’y ont rencontrée, avec une hospitalisation à domicile en prévision.
Des signalements d’injections illégales qui doublent
Selon un article récent du Parisien, les pseudo-médecins de médecine esthétique pullulent sur les réseaux sociaux et le nombre de signalements d’injections illégales a presque doublé entre 2022 et 2023, atteignant le nombre de 104 signalements.
Même si les injections ne peuvent être faites légalement que par un médecin, n’importe qui peut acheter des seringues préremplies d’acide hyaluronique en pharmacie.
Lors d’une immersion chez une injectrice illégale de botox en 2023, une journaliste de RMC rapporte que la femme proposait les injections pour trois fois moins cher qu’un chirurgien, tout en assurant qu’il n’y avait « aucun risque ».
Les tarifs que pratiquaient la pseudo-spécialiste qui a fait les injections à Julie étaient, quant à eux, au moins équivalents à ceux des médecins.
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