« Notre conscience possède des facultés extraordinaires » – Philippe Guillemant

4 décembre 2023 Esprit de Liberté

Philippe Guillemant est ingénieur physicien du CNRS, docteur en physique et habilité à diriger des recherches. Spécialiste de la théorie du chaos et de l’intelligence artificielle, ses travaux lui ont valu plusieurs distinctions dont la médaille de cristal du CNRS.

Auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la physique, il vient de publier La physique du futur lumineux – Dialogues entre artisans d’une science plus humaine aux éditions Trédaniel. Un livre à vocation pédagogique qui présente de façon romancée ses recherches sur la physique de la conscience et la façon dont elles pourraient bouleverser notre vision du monde et de l’univers.

Selon Philippe Guillemant, la nouvelle compréhension de la nature et du rôle de la conscience pourrait en effet entraîner un changement de paradigme majeur et révolutionner la science, en remettant en question les dogmes déterministes et les croyances matérialistes qui conduisent l’humanité dans l’impasse.

D’après lui, la conscience de l’être humain ne devrait plus être considérée comme un produit du cerveau, mais comme « une structure vibratoire qui agit comme un véritable système intuitif de navigation ».

« J’ai fini par comprendre que le cerveau ne sert pas à voir, il ne sert pas à créer l’information grâce à laquelle on voit. Le cerveau sert uniquement à reconnaître, à analyser l’information. La vision et toutes les perceptions en général ne sont pas expliquées par la science », explique le physicien. « C’est la conscience qui est à l’origine de notre perception du réel, pas la matière. L’idée que notre perception du réel pourrait être fabriquée par quoi que ce soit de matériel est une impasse », poursuit-il.

D’après Philippe Guillemant, plusieurs phénomènes extraordinaires étudiés scientifiquement tendent d’ailleurs à confirmer la nature intuitive, vibratoire et extracérébrale de la conscience humaine ainsi que sa capacité à fonctionner comme un système d’adressage et de navigation. Parmi ces phénomènes figurent notamment les expériences de mort imminente, les sorties de corps et les synchronicités, mais aussi les perceptions extrasensorielles comme la télépathie, la vision à distance ou la prémonition.

Philippe Guillemant analyse également la façon dont le fonctionnement de la conscience remet en question notre conception ordinaire du temps, et notamment la manière dont le futur influence le présent.

Selon lui, le futur est en effet déjà créé, bien qu’il ne soit toutefois pas figé et qu’il puisse changer en permanence « comme le parcours d’un GPS sous l’influence vibratoire de la conscience ». Il existerait ainsi non pas un futur unique mais « une myriade de futurs potentiels » pour chaque individu.

« Bien que déjà réalisé, notre futur peut changer sous l’influence de la conscience », souligne Philippe Guillemant, qui insiste également sur le rôle joué par nos émotions et nos pensées dans la manifestation de notre réalité.

« La conscience reste un système de navigation qui nous conduit irrémédiablement à vivre, à terme long ou immédiat, le résultat de nos pensées portées par la vibration de nos émotions. Ces vibrations sont celles du vide, et l’on peut démontrer par le calcul qu’elles ont beau être infinitésimales, elles n’en sont pas moins responsables de la création de notre futur à vivre collectivement », précise-t-il.

Pour le physicien, il est d’ailleurs important de revaloriser l’intelligence émotionnelle, celle du cœur, dans une société qui privilégie le mental, c’est-à-dire l’intelligence analytique : « Le système de pensée erroné dans lequel nous sommes nous amène à rejeter notre part d’humanité, puisque nous rejetons notre intelligence émotionnelle, nous rejetons notre conscience vibratoire et ses facultés. »

« Il importe avant tout de lâcher-prise, de se déconditionner de nos croyances, de nos jugements, de notre ego, observe-t-il. Bien sûr, nous aurons toujours besoin d’utiliser notre mental, mais en faisant plus de place à notre cœur, à nos intuitions pour prendre des décisions. »

S’il considère que l’intelligence émotionnelle – liée « aux potentiels extraordinaires de la conscience » – doit retrouver toute sa place, Philippe Guillemant insiste sur l’importance de cultiver « une sorte de voie du milieu » en conciliant harmonieusement le cœur et le mental, l’intelligence émotionnelle et l’intelligence analytique.

Un équilibre nécessaire pour atteindre le maximum de discernement, « donner le meilleur de soi » et emprunter le chemin de l’accomplissement. « L’équilibre est dans la justesse, du côté mental on a la rigueur, l’analyse et la logique ; du côté émotionnel on a la transcendance, l’intuition et la subtilité », précise le docteur en physique.

Et Philippe Guillemant de conclure : « C’est un cheminement intérieur, nous sommes là pour apprendre. Nous avons une âme qui est là pour apprendre elle-même de nos expériences. Il n’y a pas de recette. La seule recette, c’est l’authenticité de l’être. Et ce n’est pas une recette. »