Un incendie survenu mardi matin à Rome à bord d’un autobus municipal, le 10e cette année, a entraîné un immense nuage de fumée au-dessus du centre historique de la ville dont la qualité des transports publics est régulièrement critiquée. Les responsables de la société municipale des transports romains (Atac) ont aussitôt précisé que l’incendie n’avait fait aucun blessé, le chauffeur ayant fait descendre les passagers avant que le bus ne s’embrase dans la via del Tritone, l’une des artères les plus touristiques de la ville, à quelques pas de la célèbre Fontaine de Trévi. Atac a ouvert une enquête, tout comme le parquet de Rome, afin de déterminer les causes du sinistre, qui s’inscrit dans une longue lignée: une trentaine d’incendies sur des bus à Rome en 2017, déjà 10 cette année… Les médias italiens critiquent régulièrement le mauvais entretien du parc d’autobus de la Ville éternelle, dont l’âge moyen est d’environ 12 ans. Il est de plus de 30 ans pour les tramways, eux aussi souvent en panne.
Venue sur les lieux de l’incendie mardi, l’adjointe au maire en charge de la mobilité, Linda Meleo, a assuré que « 200 nouveaux bus » avaient été mis en service depuis l’élection de Virginia Raggi (Mouvement 5 Etoiles, anti-système) à la mairie il y a deux ans. Elle a précisé que 600 autres bus — un budget de 170 millions d’euros — seraient livrés dans les trois prochaines années. Selon un rapport interne à Atac, 36% des bus de Rome sont à l’arrêt pour cause de panne ou de maintenance. En juillet 2017, son patron Bruno Rota avait tiré le signal d’alarme dénonçant dans la presse l’absentéisme des conducteurs ainsi que le risque de faillite pour l’entreprise municipalisée dont la dette s’élève à 1,3 milliard d’euros.
DC avec AFP
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