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« Nouvelle guerre froide » : une base d’espionnage du PCC prévue à Cuba, des drones américains à Taïwan

juin 10, 2023 10:23, Last Updated: juin 10, 2023 13:20
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Le régime communiste chinois se préparerait à établir une base d’espionnage à Cuba, tandis que les États-Unis cherchent à envoyer des drones et des renseignements en temps réel à Taïwan. Un parlementaire américain a qualifié la situation de « nouvelle guerre froide ».

Le Parti communiste chinois (PCC), qui dirige la Chine en tant qu’État à parti unique, a conclu un accord secret avec le régime communiste cubain en vue d’établir une base d’espionnage à Cuba.

Comme l’a d’abord rapporté le Wall Street Journal, qui n’a cité que des sources anonymes, la base sera utilisée par les autorités communistes et pourrait inclure des activités telles que l’écoute des appels téléphoniques, des courriers électroniques et des communications par satellite des Américains.

L’installation proposée serait construite à seulement 160 km des côtes de la Floride, ce qui permettrait au régime de recueillir illicitement les communications électroniques d’une vaste zone du sud-est des États-Unis, y compris des navires et des installations militaires de passage.

Un porte-parole du département d’État américain n’a pas abordé directement les allégations de l’article, mais a déclaré à Epoch Times que le département surveillait et s’efforçait de contrer les efforts du PCC pour développer des infrastructures militaires dans l’hémisphère occidental.

« Nous ne pouvons pas parler de ce article spécifique, nous sommes bien conscients – et avons parlé à de nombreuses reprises – des efforts de la République populaire de Chine pour investir dans des infrastructures à travers le monde qui peuvent avoir des objectifs militaires, y compris dans cet hémisphère », selon un mail du porte-parole.

« Nous suivons cela de près, nous prenons des mesures pour les contrer et nous restons confiants dans notre capacité à respecter tous nos engagements en matière de sécurité dans notre pays, dans la région et dans le monde entier. »

L’article du Wall Street Journal cite des fonctionnaires anonymes qui ont indiqué que le PCC avait accepté de payer des milliards de dollars à Cuba pour avoir la possibilité de construire la base d’espionnage dans l’arrière-cour de l’Amérique.

Cette initiative constitue un défi direct à la sécurité des États-Unis et rappelle la crise des missiles de Cuba en 1962. À l’époque, l’Union soviétique avait déployé des missiles à capacité nucléaire à Cuba. Les États-Unis ont réagi en mettant l’île en quarantaine.

Cette crise a été largement considérée comme étant l’événement le plus proche d’une guerre nucléaire entre les deux puissances. Les deux nations ont toutefois fini par faire marche arrière, les Soviétiques retirant leurs missiles de Cuba et les États-Unis leurs missiles de Turquie.

Les États-Unis n’ont rétabli leurs relations diplomatiques avec Cuba, rompues pour la première fois en 1961, qu’au moment où l’administration Obama a retiré le pays de sa liste des États soutenant le terrorisme, en 2015.

Les États-Unis vont envoyer des drones et un système de partage d’informations en temps réel à Taïwan

Alors que le PCC s’apprête à espionner directement le territoire américain, les États-Unis mettent en place de nouveaux moyens de sécurité dans la région indo-pacifique.

Selon un nouvel article du Financial Times, le pays devrait livrer quatre drones à Taïwan, ce qui facilitera l’échange de renseignements en temps réel entre les trois puissances.

General Atomics, un contractuel du secteur de la défense, livrera quatre drones MQ-9B SeaGuardian à Taïwan en 2025. Combinée au programme de partage de renseignements, cette capacité améliorera considérablement la capacité de Taïwan à localiser, suivre et détruire les navires hostiles en cas de guerre avec la Chine.

Les forces de Taïwan seront formées à l’utilisation du système aux côtés de leurs homologues américains et japonais.

Cette capacité donnerait également à l’île un aperçu unique des manœuvres militaires du PCC autour de l’île et dans toute la première chaîne d’îles, qui s’étend du nord au sud et sépare la Chine de l’espace ouvert du Pacifique.

L’intégration directe de Taïwan dans les capacités des États-Unis et de leurs alliés risque d’être perçue comme une escalade par le PCC, qui pourrait riposter par des mesures économiques et diplomatiques à l’encontre de l’île, des États-Unis ou du Japon.

Le PCC affirme que Taïwan est une province chinoise non autorisée, bien que le régime n’ait jamais contrôlé le territoire. Les dirigeants communistes ont juré d’unir l’île au continent par tous les moyens nécessaires et ont directement menacé de faire la guerre pour atteindre cet objectif.

Taïwan s’enorgueillit d’un gouvernement démocratique solide et d’une économie de marché florissante.

Les États-Unis reconnaissent officiellement la position du PCC, mais ne l’approuvent pas. Ils n’entretiennent que des relations officieuses avec Taïwan, tout en respectant la loi de 1979 sur les relations avec Taïwan, qui garantit qu’ils fourniront à l’île les armes nécessaires à son autodéfense.

Les États-Unis se sont rapprochés de Taïwan ces dernières années et lui fournissent désormais un nombre limité de troupes pour former les forces locales, alors même que le PCC redouble d’efforts pour intimider militairement l’île.

Joe Biden cherche à discuter avec le PCC

Si l’hostilité du PCC à l’égard des nouveaux drones de Taïwan est un fait acquis, on ignore comment l’administration Joe Biden réagira au développement de la base d’espionnage du PCC à Cuba, si tant est qu’elle le fasse.

L’administration est actuellement engagée dans une campagne de dialogue diplomatique avec le PCC et n’a cessé de rechercher des pourparlers avec le régime, malgré l’augmentation de l’agressivité du PCC à l’égard des États-Unis. Le PCC, quant à lui, a coupé pratiquement toutes les communications militaires avec les États-Unis.

Le directeur de la CIA, William Burns, s’est rendu à Pékin lors d’un voyage secret le mois dernier dans le cadre des efforts de l’administration. L’administration a également envoyé Daniel Kritenbrink, secrétaire d’État adjoint aux affaires de l’Asie de l’Est et du Pacifique, à Pékin le 4 juin, date anniversaire du massacre de la place Tiananmen. Le président de la commission spéciale sur le PCC, Mike Gallagher (Parti républicain – Wisconsin), a condamné ce voyage, le qualifiant d’ « outrage » et de « mépris » pour les victimes du régime.

Le secrétaire d’État Antony Blinken devrait également se rendre prochainement à Pékin, conformément à une priorité de l’administration Biden qui avait été temporairement annulée lorsque le régime avait envoyé un ballon-espion au-dessus des États-Unis en février.

À l’heure de la mise sous presse, la Maison-Blanche n’avait pas répondu à la demande de commentaires d’Epoch Times.

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