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Mort suspecte d’une octogénaire dans un Ehpad de Thionville : l’aide-soignante a avoué les faits

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Maison de retraite Sainte-Madeleine à Thionville (Moselle).

Photo: Capture d'écran Google Maps

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Durée de lecture: 5 Min.

Ce jeudi 16 mai, une aide-soignante de 46 ans a été mise en examen à l’issue de sa garde à vue pour meurtre et vol d’une octogénaire, dans un Ehpad de Thionville (Moselle).
Une résidente de l’Ehpad Sainte-Madeleine à Thionville, âgée de 84 ans, a été retrouvée morte dans sa chambre ce dimanche 12 mai. Soupçonnée du meurtre de cette octogénaire, une aide-soignante a été placée en garde à vue. Elle a avoué être à l’origine de son décès et avoir volé les bijoux de la vieille dame.
« Un possible étouffement »
Ce dimanche, Marie-Madeleine Hirtzberger a été retrouvée allongée sur un fauteuil, sans vie, vers 4 heures du matin, rapporte Le Parisien. C’est l’aide-soignante qui l’a découverte, alors qu’elle effectuait sa ronde. Comme l’octogénaire avait un oreiller sur le corps, la police de Thionville a aussitôt été alertée car cette mort semblait pour le moins suspecte. Ainsi que l’a souligné dans un communiqué de presse le procureur de la République Brice Partouche, cela pouvait « laisser suggérer à un possible étouffement ».
Une enquête, confiée à l’antenne messine du service interdépartemental de la police judiciaire (PJ), a donc été ouverte en flagrance pour « vol ayant entraîné la mort », a annoncé ce lundi le parquet de Thionville. Dès le dimanche après-midi, les enquêteurs ont procédé à l’audition du personnel présent dans l’Ehpad durant la nuit du 11 au 12 mai et les caméras de vidéosurveillance ont été analysées, précise le quotidien francilien.
« Des objets de valeur, tels que des bijoux, seraient manifestement manquants »
La chambre de la victime se trouve au rez-de-chaussée de l’établissement. « Les premières constatations ont mis en évidence que la fenêtre était ouverte, ce qui n’était pas le cas lors du dernier passage du personnel soignant, et que la chambre a été fouillée. Des objets de valeur, tels que des bijoux, seraient manifestement manquants », a confirmé Brice Partouche.
Comme la porte de la chambre de la victime était fermée à clé ce soir-là, les enquêteurs en ont déduit que seul quelqu’un possédant un badge pouvait pénétrer à l’intérieur. L’auteur des faits ne pouvait donc qu’être une personne travaillant au sein de l’Ehpad, soulignent nos confrères du Parisien.
Elle a reconnu « avoir volé les bijoux et être à l’origine de la mort de la victime »
L’aide-soignante de 46 ans, qui était la seule en service au cours de cette nuit-là, a été placée en garde à vue ce mardi dans les locaux de la police judiciaire de Metz. Elle a reconnu « avoir volé les bijoux et être à l’origine de la mort de la victime », a déclaré Yves Badorc, le procureur de la République de Metz.
À la suite de sa garde à vue, ce jeudi en fin de matinée, l’aide-soignante a été mise en examen pour meurtre et vol sur personne vulnérable. Elle a été présentée à un juge d’instruction, précise France Bleu, ajoutant qu’à la suite de ses déclarations, une information judiciaire a été ouverte pour « meurtre ayant pour objet la préparation d’un délit ou l’impunité de son auteur » et « vols sur personne vulnérable ».
Yves Badorc, procureur de la République de Metz, a indiqué à nos confrères que le parquet de Thionville s’était dessaisi de l’enquête « au profit du parquet de Metz », suite aux investigations menées par l’antenne messine de la PJ. Une autopsie doit être effectuée au cours des prochains jours par l’institut médico-légal de Nancy pour déterminer les causes du décès. Par ailleurs, le parquet de Metz a révélé ce jeudi que des bijoux ont été retrouvés, sans toutefois préciser dans quelles circonstances, mentionne encore France Bleu.