Panneaux solaires : “On peut nous couper le courant à distance”, alerte Michael Shellenberger
Dans un monde structuré par l’électricité, une simple coupure peut suffire à désorganiser des infrastructures entières, paralyser les communications, perturber les chaînes logistiques et semer le chaos. Tandis que la « transition verte » est vantée comme un impératif moral, une nécessité absolue pour « sauver la planète », Michael Shellenberger, journaliste d’investigation et ancien militant écologiste, met en garde contre une vulnérabilité systémique croissante, importée depuis la Chine. Dans cet entretien, l’auteur d’Apocalypse zéro alerte sur l’usage de panneaux solaires chinois équipés de composants électroniques susceptibles d’être désactivés à distance, sur la fragilisation des réseaux électriques due à l’intermittence des énergies renouvelables, et sur la dépendance croissante aux matériaux critiques souvent extraits dans des conditions contraires aux droits humains, notamment par le travail forcé des Ouïghours. Loin des slogans écologiques, c’est une dépendance stratégique de l’Occident à Pékin qu’il met en lumière. Shellenberger revient également sur les révélations des Twitter Files, qu’il a co-publiées, et qui ont mis au jour l’existence d’un “complexe industriel de la censure” aux États-Unis : un réseau opaque, où se croisent agences fédérales, grandes entreprises numériques et ONG, chargé d’identifier, surveiller, signaler et censurer les voix en opposition avec les opinions non conformes, qu’il s’agisse de critiques de la politique environnementale, de la gestion de la crise Covid, de la question identitaire ou encore du déroulement des élections.