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Les paramilitaires chinois pourraient se désinvestir du domaine médical

décembre 12, 2016 15:00, Last Updated: décembre 11, 2016 22:40
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La force paramilitaire du régime chinois a commencé à abandonner ses intérêts commerciaux, un développement qui pourrait avoir des conséquences sur une grave violation des droits de la personne ayant cours en Chine.

Le 15 novembre dans la ville de Jinan, la capitale de la province du Shandong dans l’est de la Chine, la Police armée populaire (PAP) a tenu une rencontre au sujet de son retrait de plusieurs entreprises commerciales, selon l’agence officielle Xinhua. La rencontre avait pour nom officiel le titre maladroit Un sommaire de la disposition de la cessation exhaustive du travail de service compensé.

La rencontre a signalé que les paramilitaires chinois avaient déjà annulé un total de 1903 projets, dont des hôpitaux, des projets immobiliers et d’autres projets de divertissement et d’hébergement.

Selon Wang Bing, le commandant adjoint de la Police armée, cesser l’implication de la force dans les entreprises est une « tâche politique importante » qui a été « placée dans une position importante pour être rigoureusement instaurée et appliquée ».

Le nombre de « projets de coopération médicale » qui ont été annulés est de 375, selon la brève annonce. Il n’est pas clair combien de ces projets sont des hôpitaux.

L’ordre pour la PAP de se désinvestir plus tôt cette année est venu de Xi Jinping, le dirigeant du régime chinois, il affecte également l’Armée de libération populaire. Ce geste cadre avec les autres réformes de Xi visant à réduire l’étendue de la corruption au sein des forces armées.

La PAP est une force paramilitaire domestique de la taille d’une armée régulière. Elle comptait environ 1,5 million de troupes selon des données datant de quelques années. Cette force est normalement utilisée par les responsables locaux pour réprimer les manifestations et patrouiller la frontière.

Il pourrait y avoir un élément très important sur le plan politique et des droits de la personne en ce qui concerne la directive à la PAP de cesser ses entreprises commerciales, dont son implication dans l’administration d’hôpitaux.

Selon des chercheurs indépendants, les hôpitaux administrés et affiliés à la Police armée seraient très impliqués dans les prélèvements d’organes forcés. Les hôpitaux de la PAP peuvent fonctionner avec peu de supervision du secteur civil et peuvent établir des liens secrets et lucratifs avec les prisons et d’autres centres de détention.

Dans un rapport de près de 700 pages, publié plus tôt cette année, trois chercheurs ont estimé à 100 000 le nombre de transplantations annuelles en Chine. Ils estiment que la majorité des organes prélevés pour les transplantations provient des prisonniers d’opinion, dont les principales victimes sont les pratiquants de Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée en Chine depuis 1999.

Si la Police armée populaire et l’Armée populaire de libération se retirent vraiment du domaine médical, il n’est pas clair si cela aidera à mettre fin aux prélèvements d’organes forcés en Chine.

Version originale : People’s Armed Police in China Updates on Its Exit From Hospital Industry

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