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Périgueux : une infirmière offrait 10 000 euros pour faire assassiner le père de ses trois enfants

mai 28, 2020 10:28, Last Updated: mai 28, 2020 10:28
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La mise en cause avait recruté un jeune homme de 24 ans rencontré dans un club de vacances pour exécuter son mari à qui elle vouait « une haine terrible ».

Une infirmière périgourdine de 51 ans soupçonnée d’avoir recruté un homme pour assassiner son mari a été mise en examen pour « mandat criminel » et placée en détention provisoire.

En instance de divorce après 25 ans de vie commune, la mise en cause aurait voué « une haine terrible accumulée au fil des années » contre le père de ses trois enfants, selon Étienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon.

Le 22 avril, le mari de cette infirmière, un Bisontin de 55 ans, avait déposé plainte, expliquant avoir été contacté par un jeune homme de 24 ans qui affirmait avoir été recruté pour l’assassiner.

Le jeune homme n’aurait toutefois pas eu l’intention de le supprimer et lui a proposé des preuves de ce qu’il avançait en échange d’une somme d’argent.

Placés sur écoute par les enquêteurs de la Police judiciaire (PJ) de Besançon, l’infirmière et le jeune homme qu’elle avait recruté ont fini par être confondus.

« Ces écoutes téléphoniques, ainsi que des mails, ont immédiatement rendu crédible ce scénario », a expliqué M. Manteaux.

D’après Sud Ouest, des écrits attribués au commanditaire ont également été retrouvés au domicile du sicaire.

Aucun acte préparatoire constaté

Au cours de leurs investigations, les enquêteurs de la PJ ont découvert qu’un contrat de 10 000 euros avait été passé entre l’infirmière périgourdine et le jeune homme de 24 ans. Les deux protagonistes s’étaient rencontrés dans un club de vacances du sud de l’Italie, près de Naples.

Pendant son audition, l’individu recruté pour assassiner le mari de la quinquagénaire a expliqué qu’il avait reçu de l’argent liquide de la part du commanditaire. Il s’est cependant défendu d’avoir eu l’intention de mettre le projet à exécution. D’après le procureur de la République de Besançon, aucun acte préparatoire n’aurait d’ailleurs été relevé par les enquêteurs.

Domicilié dans l’Essonne et connu de la justice pour des escroqueries, le jeune homme a été placé sous le statut de témoin assisté.

L’infirmière a été mise en examen dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour « mandat criminel » et écrouée le 15 mai.

Créée en 2004 dans le cadre de la loi Perben II, cette infraction, passible de dix ans de prison, concerne le fait de « passer un contrat pour faire assassiner quelqu’un, même si cet assassinat n’a été ni commis, ni même tenté », a souligné Étienne Manteaux.

 

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