Rémi Tell : « Notre civilisation change dans l’indifférence générale »

7 avril 2022 ESPRIT DE LIBERTÉ

Rémi Tell est entrepreneur et cofondateur du Collectif Peuple libre, un mouvement apolitique né en avril 2021 pour défendre les libertés dans le cadre de la crise sanitaire.

Également auteur, il vient de publier son troisième ouvrage, Paroles révoltées, aux éditions Perspectives libres.

Un recueil qui rassemble plusieurs textes publiés par Rémi Tell dans la presse nationale en 2020 et 2021. Si les thèmes abordés par l’auteur sont variés, ils ont néanmoins pour point commun « de s’en prendre aux bassesses de notre époque » et aux « lubies folles » qui menacent le monde occidental.

Selon lui, nous vivons en effet « un effondrement moral » qui s’accompagne de « son lot d’inversions accusatoires. »

« Le juste est traité comme l’injuste, vous êtes pointé du doigt si vous défendez des principes élémentaires, une éthique, des principes d’humanité. Au contraire, si vous avez fait des déclarations totalement ubuesques dans les années 80 en soutenant la pédophilie, on vous accorde un temps d’antenne formidable », explique l’auteur.

Pour Rémi Tell, notre société est désormais caractérisée par la vacuité, le « délitement complet du rapport avec le réel » et l’inversion des valeurs.

« Quand les repères ont disparu, tout devient possible et la société s’offre à l’idéologie du moment. »

Un « grand dérèglement » qui s’explique en partie par l’effondrement religieux du monde occidental, la culture du plaisir et la recherche du confort ayant fini par remplacer « la balance du Bien et du Mal ».

«  Pour obtenir satisfaction, nous sommes prêts à tout, y compris à nier l’indéniable. »

Malgré les périls auxquels la France et l’Occident font face, Rémi Tell se veut néanmoins optimiste.

« Rien n’est perdu, et nous n’avons pas dit notre dernier mot. Mais cela suppose de regarder en face les deux ans qui viennent de s’écouler, et de nous interroger sur les façons de sortir de la clandestinité démocratique. »

Il appelle notamment les jeunes générations à refuser de jouer le jeu proposé par notre époque et à mener un travail intérieur, en cueillant « le fruit des enseignements lointains » et en redécouvrant « les grands hommes et les grandes femmes qui ont participé à la gloire de la France » qui constituent une « source féconde d’inspiration et d’idées pour l’avenir ».

« Il est tout à fait possible de nous inscrire dans cette lignée et de redresser ce pays qui aujourd’hui va si mal. »