Samsung visé par une plainte pour violation des droits humains dans ses usines

11 janvier 2018 10:03 Mis à jour: 30 avril 2021 15:12

Deux associations françaises ont annoncé qu’elles déposaient jeudi une plainte à Paris pour pratiques commerciales trompeuses contre Samsung et sa filiale française, dénonçant « des violations des droits humains » dans les usines chinoises du géant de l’électronique sud-coréen.

 

Les ONG Peuples Solidaires et Sherpa, dont une première plainte contre la seule filiale française avait été classée sans suite en 2014, ont affirmé verser de nouveaux éléments démontrant le recours au travail des enfants ainsi que des conditions de travail indignes et dangereuses au sein des usines en Chine du leader mondial des smartphones.

 

Les associations pointent aussi « l’utilisation de benzène et de méthanol dans les usines », qui « aurait causé des maladies incurables chez plusieurs employés ». 

Les éléments versés à cette plainte, qui vise Samsung Monde et sa filiale Samsung Electronics France (SEF), s’appuient sur « de nouveaux rapports d’enquêtes très documentés de l’ONG China Labor Watch qui s’est infiltrée dans les usines » du groupe, indiquent les associations.

 

Sherpa et Peuples solidaires accusent Samsung de contredire ses engagements éthiques, alors que le groupe sud-coréen présente sur son site son ambition de « devenir l’une des entreprises les plus éthiques au monde ».

 

« Nous demandons à la justice de sanctionner cet écart inacceptable entre ces engagements éthiques et la réalité dans les usines telle que décrite par les ONG de terrain », écrivent les associations plaignantes.

« Cette procédure s’inscrit dans notre lutte de longue date contre l’impunité des multinationales, qui a notamment abouti à la loi française sur le devoir de vigilance adoptée en mars 2017 », expliquent-elles.

Extrait de la LOI n° 2017-399 du 27 mars 2017 relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre (capture d’écran Legifrance)

Depuis l’adoption de cette loi, les entreprises françaises ont l’obligation de prévenir les risques sociaux, environnementaux et de gouvernance liés à leurs opérations, y compris dans leurs filiales.

Sherpa et Peuples solidaires plaident pour « que les négociations onusiennes aboutissent à un traité contraignant les multinationales au respect des droits humains sur toute leur chaîne de production ».

I.M. avec AFP

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