Un aumônier explique que partager des récits d’expériences de mort imminente lui permet d’accomplir l’œuvre de Dieu

Par Catherine Yang
23 avril 2023 11:50 Mis à jour: 23 avril 2023 11:50

Lee Witting, en sa qualité d’aumônier dans un hôpital, se faisait un devoir de demander aux personnes qui avaient vécu une expérience de mort imminente (EMI)  si elles se souvenaient avoir vécu quelque chose de l’« autre côté ».

« Et environ un sur dix, ou un sur douze, avait une histoire », a indiqué M. Witting, qui est l’animateur du podcast « NDE Radio » depuis maintenant 10 ans. M. Witting, qui a lui-même vécu une expérience de mort imminente lorsqu’il avait 7 ans, a interviewé pour son émission environ 500 personnes concernées par ce type d’expériences, et bien d’autres en sa qualité d’aumônier.

« Les expériences de mort imminente sont universelles. Elles peuvent arriver à n’importe qui. La voix de la lumière a en fait révélé à un certain nombre de personnes qui ont vécu des expériences de mort imminente que ce n’est pas la religion, mais la capacité d’aimer qui détermine ce que sera votre vie éternelle. »

Selon M. Witting, les personnes qui vivent une EMI sont « appelées » à la faire. Quelque 80 à 90% des personnes réanimées n’ont pas vécu cette expérience. Leur âme n’a pas quitté le corps.

« J’ai interviewé quelqu’un l’autre jour, toute son expérience de mort imminente correspondait à un message. Selon ce message, vous ne vous montrez pas à la hauteur de votre potentiel pour informer les gens… descendez et faites savoir aux gens ce que vous vivez ici en ce moment, parce que vous ne l’avez pas fait, même si, lorsque vous êtes parti de ce monde, telle était votre intention : leur parler davantage de la paix et du caractère exhaustif qui règne de l’autre côté, de son unité. Nous sommes venus de là… nous arrivons avec une conscience, une intention, et une mission. »

Au fond du lac

Le jeune Witting, âgé de 7 ans, nageait dans un lac. Il s’est alors avancé trop loin et a crié avant de disparaître.

« Alors que mon corps se trouvait au fond du lac, mon âme s’est soudainement retrouvée dans un bouleau tout près du cottage », a poursuivi M. Witting.

Sa mère a entendu son cri et s’est précipitée hors du chalet, plongeant dans l’eau pour le sortir de là. Elle l’a jeté face contre terre sur une bûche, lui a donné des coups dans le dos pour essayer de faire sortir l’eau, lui a fait des compressions thoraciques et l’a ramené à la vie. Puis le jeune garçon est retourné dans son corps.

Outre cette expérience extracorporelle, M. Witting s’est retrouvé dans un espace d’une obscurité infinie où il a aperçu une petite pointe de lumière. Pendant des années, il pensait avoir vu le ciel depuis le fond du lac avant sa mort, et en rêvait souvent. Il s’intéressa beaucoup à l’astronomie et à la « vision d’ensemble », demanda à ses parents un télescope et transforma le grenier en planétarium.

Des années plus tard, il a lu le livre du Dr Raymond Moody Life After Life [La vie après la vie], l’ouvrage de référence sur les EMI qui a alerté les Américains sur le fait que l’expérience étrange qu’ils avaient vécue était, en fait, plus courante qu’ils ne le croyaient. Entre-temps, M. Witting était retourné au lac pour se rendre compte que la vue du ciel n’avait rien à voir avec ses rêves. Cette obscurité « brillante » et « veloutée » et cette lumière « en pointillés » sont des choses que de nombreuses personnes qui ont vécu une expérience de mort imminente ont également décrites.

« Lorsque les gens reviennent sur Terre, [ils disent que] la lumière de Dieu et l’amour de Dieu sont une seule et même chose. Et il semble que la Terre soit un terrain expérimental qui permet de comprendre comment intégrer notre amour dans l’amour de Dieu ».

Vers la pièce suivante

M. Witting, aujourd’hui retraité, a été pendant 15 ans l’aumônier d’un grand hôpital du Maine, où il s’entretenait en moyenne avec 30 personnes par jour.

« Je vais vous donner un exemple simple tiré d’une visite que j’ai faite à l’hôpital. Je suis entré dans la chambre et j’ai demandé à la femme qui se trouvait là si elle avait vu quelque chose lors de son EMI. Elle m’a répondu : ‘Oui, j’ai vu mon père’. »

La femme, âgée d’une soixantaine d’années, a expliqué que son père était mort trois ans auparavant, mais lorsqu’elle l’a vu, il avait l’air beaucoup plus jeune, plus en forme, peut-être âgé d’une trentaine d’années. Elle a vu une belle lumière derrière lui et a voulu courir comme une petite fille pour le rejoindre. Il l’a prise dans ses bras pour lui dire qu’elle devait revenir sur ses pas. Son heure n’était pas encore arrivée.

« Elle était si heureuse d’avoir vécu cette expérience », a ajouté M. Witting. « Et en tant qu’aumônier, vous pouvez prendre une histoire de ce type pour la porter dans la pièce d’à côté ».

Il peut s’agir d’un patient atteint d’un cancer, d’une personne à qui le médecin a dit : « Désolé, nous ne pouvons plus rien faire pour vous », [quelqu’un] en dépression et souffrant terriblement. Si seulement les aumôniers se rendaient compte qu’ils peuvent utiliser ces témoignages pour réveiller l’esprit des gens… Je dirais à une telle personne : « Écoutez, je viens d’entendre une histoire très intéressante racontée par une autre patiente. Ce qu’elle a vu lors d’une expérience de mort imminente. Cela vous intéresserait-il ? Voulez-vous l’entendre ? »

M. Witting l’a souvent fait et a pu constater à quel point il était possible de leur remonter le moral.

« Premièrement, raconter cette expérience nous débarrasse de notre peur de la mort. Ensuite, elle nous montre qu’il y a un Dieu qui nous aime et une conscience de l’autre côté. »

Comment puis-je vous appeler ?

Les références à Dieu sont assez fréquentes lors des EMI.

« Et beaucoup d’entre eux – et c’est intéressant – racontent qu’ils ont rencontré Jésus, et ce ne sont pas obligatoirement des chrétiens », a souligné M. Witting. On le décrit souvent comme une lumière dorée qui, à mesure que l’on s’en approche, ressemble à une silhouette humaine.

« J’ai interviewé un jour un juif orthodoxe. Il m’a raconté : ‘J’étais là et Jésus m’a serré dans ses bras’. Je lui ai demandé comment avez-vous reconnu Jésus ? Il m’a répondu : ‘Je l’ai su, c’est tout’ », a poursuivi M. Witting. « Il s’agit donc d’une manifestation de l’amour de Dieu en un être qui est accessible à tous de l’autre côté ; peu importe que vous soyez chrétien ou non. C’est une manifestation de l’amour de Dieu qui s’est matérialisée sur terre pour un temps. »

Dans le cadre de ses recherches sur les EMI, M. Witting s’est également intéressé à la mécanique quantique, qui touche à l’unité que de nombreuses personnes qui ont vécu une expérience de mort imminente tentent de décrire.

Moïse, lorsqu’il a demandé à Dieu : « Comment puis-je t’appeler ? Quel est ton nom ? », lorsqu’il a rencontré Dieu pour la première fois, Dieu lui a répondu : « Je suis celui qui est ». Et en hébreu, « Je suis » est un imparfait, c’est un être qui comprend à la fois le passé et le futur », a expliqué M. Witting. « C’est ce que la physique quantique commence également à réaliser … deux particules à des années-lumière l’une de l’autre, quand l’une fait une chose, l’autre particule réagit exactement, simultanément, de la même manière grâce à cette connexion intrinsèque qu’elle possède, que nous possédons tous ».

Les personnes qui ont vécu une expérience de mort imminente, qu’elles aient ou non rencontré un autre être au cours de leur expérience, ont tendance à décrire le sentiment de paix absolue et d’amour inconditionnel, bien supérieur à l’amour d’un parent pour son enfant, qu’elles ne peuvent attribuer qu’à Dieu. Beaucoup expliqueront qu’ils comprennent que cette force ou cet être de lumière et d’amour est aussi la source de toute vie.

Les expériences malheureuses

Des chercheurs ont noté qu’il existe également des EMI désagréables, « infernales », mais qu’elles sont très peu nombreuses. M. Witting a fait le même constat : un homme lui a décrit un enfer digne de Dante, un autre s’est trouvé dans une coquille de palourde qui se refermait lentement.

« Je pense qu’il s’agit d’avertissements, mais je ne sais pas s’ils sont auto-générés ou non », a expliqué M. Witting. Certaines traditions bouddhistes affirment qu’une fois que l’on a franchi la lumière, on entre dans un lieu où les monstres s’auto-génèrent, et il pense qu’il existe une part de vérité là-dedans. « Lorsque vous avez l’impression d’être enfermé dans une coquille ou d’être séparé de la source, c’est parce que vous n’êtes pas prêt pour la source. »

Refusant de croire que l’on est digne de l’amour de Dieu, ces esprits n’entreront pas dans la lumière. M. Witting explique que les fantômes en sont également un exemple. « C’est soit une dépendance à un lieu ou à une personne, soit la peur de ne pas être prêt pour Dieu qui maintient les esprits sur ce plan », a souligné M. Witting.

10 autres personnes

Selon M. Witting, ces histoires ont surtout permis de faire reculer la peur de la mort.

Lorsque M. Witting a vécu sa propre expérience à 7 ans, il n’avait aucune idée de ce que c’était et n’en a pas parlé à sa mère de peur de la bouleverser. Quel bien cela pouvait-il faire de lui dire que son fils, qu’elle avait momentanément quitté des yeux, ne s’était pas simplement noyé, mais qu’il était bel et bien mort ?

Mais aujourd’hui, depuis que le livre de Moody a défini l’EMI et que la recherche s’est développée régulièrement dans les années 1970 et 1980, de nombreuses personnes se sont familiarisées avec cette idée. Selon diverses estimations, plus de 100 nouvelles EMI auraient lieu chaque jour aux États-Unis, bien qu’il ne soit pas possible d’en assurer le suivi. Des enquêtes ont révélé qu’environ 1 adulte américain sur 20 a vécu une EMI.

« Si les personnes qui ont vécu une expérience de mort imminente en parlaient non seulement à leur famille et à leurs amis, mais aussi à dix autres personnes, nous pourrions changer l’attitude du monde entier à ce sujet, l’importance de l’amour et notre capacité à faire preuve de compassion s’en trouveraient incroyablement accrues », a déclaré M. Witting.

Sa propre expérience et le fait d’avoir parlé des EMI au cours de son travail d’aumônier lui ont appris l’importance vitale de pratiquer l’amour, la compassion et l’empathie. Pour les patients qui avaient eux-mêmes vécu ce type d’expérience, il s’agissait souvent de l’expérience spirituelle la plus importante de leur vie, et ils n’auraient jamais voulu que quiconque la déprécie.

« J’aime à dire que tout le monde a droit, au cours de sa vie, à au moins une expérience mystique qu’il ne peut expliquer rationnellement », a poursuivi M. Witting. Il est probable que vous en ayez eu une, a-t-il expliqué. Si nous pouvions seulement la reconnaître, nous pourrions nous rendre compte que « Dieu nous parle encore ».

« Comment les personnes qui ont écrit la Bible ont pu entendre ces enseignements ? Certains les ont reçus à travers leurs rêves, d’autres grâce à l’écriture automatique, d’autres encore ont reçu ces enseignements extraordinaires grâce à des expériences de mort imminente. Je pense que nier la réalité qui montre que Dieu nous parle encore, c’est lui manquer de respect. »

Un jour, lors d’une conférence sur les EMI, M. Witting a rencontré un homme qui lui a demandé de lui en dire plus sur ces expériences, car un éditeur lui avait proposé d’écrire un livre sur ce sujet, alors qu’il ne croyait pas à leur existence.

Il lui a répondu : « Que s’est-il passé dans votre vie ? Avez-vous déjà été confronté à une situation que vous ne pouviez pas expliquer ? »

L’homme a réfléchi et a fini par raconter l’histoire de son chien de compagnie, un chien merveilleux avec lequel il voyageait partout, notamment lors de ses longs trajets en voiture qu’il faisait d’un État à l’autre. Il a eu le cœur brisé lorsque son chien est mort.

Une année, alors qu’il se rendait en Floride pour passer l’hiver, il s’est endormi au volant sur une route à grande vitesse, frôlant la rambarde de sécurité et le flanc d’une falaise.

Soudain, il a entendu son chien aboyer dans son oreille, s’est réveillé en sursaut, a secoué la tête et a pu se dégager à temps.

« Comment mon vieux chien a-t-il pu être là pour moi à ce moment-là ? » M. Witting a répondu : « Voilà votre expérience ! »

Avec la collaboration de NTD.

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