Un collégien jugé pour avoir poignardé un autre élève de 14 ans à Reims

Par Epoch Times avec AFP
29 juin 2022 13:41 Mis à jour: 29 juin 2022 14:09

Le procès d’un adolescent âgé de 14 ans au moment des faits en juin 2021, accusé pour le meurtre d’Eloi-An, un collégien du même âge, poignardé à la tempe pour s’être moqué d’un clip de rap, s’est ouvert ce mercredi à Reims au tribunal des enfants à huis-clos.  

L’élève, en classe de quatrième au moment des faits, comparaît détenu, incarcéré après sa mise en examen pour meurtre aggravé sur mineur de moins de 15 ans.

Sa détention provisoire ainsi que « la gravité des faits, les circonstances, l’émoi suscité (…) la personnalité des protagonistes », expliquent, selon le procureur de la République Matthieu Bourrette, la tenue rapide du procès.

Opposés par un différend depuis plusieurs jours, les deux collégiens, scolarisés dans l’établissement privé Saint-Joseph, s’étaient retrouvés dans le centre de Reims à la fin des cours le 2 juin 2021.

De « graves lésions intracérébrales »

Le mis en cause, qui tenait un couteau déjà déplié, avait bondi sur son camarade, lui assénant un coup de poing et le poignardant à la tempe. La victime, hospitalisée avec un pronostic vital « très engagé » en raison de « graves lésions intracérébrales », est décédée le 21 août à l’hôpital de Reims sans avoir repris connaissance.

La scène d’une extrême violence a été filmée par la caméra d’un magasin proche mais aussi par une collégienne venue assister à l’affrontement avec un petit groupe d’élèves.

Un clip de rap, créé et diffusé sur Instagram par l’accusé, semble être à l’origine de la tension entre les deux jeunes. On y voit le futur agresseur se mettre en vedette en jouant avec son couteau, ce qui aurait provoqué des moqueries parmi les collégiens et notamment de la part d’Eloi-An.

Harcèlement depuis l’école primaire

L’accusé, qui avait auparavant été retiré d’un établissement public à la suite d’une bagarre, aurait vécu plusieurs situations de harcèlement depuis l’école primaire.

Il encourt une peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle, la loi prévoyant pour les mineurs, une excuse de minorité. Une cellule psychologique a été mise en place pendant le procès dans une salle spéciale au palais de justice.

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