GUERRE HAMAS-ISRAËL

Un haut conseiller de la Maison Blanche met en garde contre le risque d’extension du conflit

Selon les États-Unis, le risque que le conflit s'élargisse à d'autres pays est élevé
octobre 31, 2023 7:19, Last Updated: octobre 31, 2023 7:19
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Un haut conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche a reconnu dimanche que la guerre entre Israël et le Hamas présentait un « risque élevé » de se transformer en un conflit régional.

« Nous sommes vigilants, car nous constatons des menaces accrues contre nos forces dans toute la région, et le risque est élevé de voir ce conflit s’étendre à d’autres parties de la région. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour dissuader et empêcher cela », a déclaré Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, lors de l’émission « Face the Nation » diffusée dimanche sur la chaîne CBS.

Les États-Unis ont mené plusieurs frappes aériennes contre des installations en Syrie, ciblant apparemment des groupes de miliciens soutenus par l’Iran. Au début du mois, des troupes américaines ont été attaquées en Irak et en Syrie, mais les autorités n’ont pas révélé qui pouvait être à l’origine de ces attaques.

« Bien entendu, nous prenons toutes les mesures nécessaires pour protéger nos forces, accroître notre vigilance et travailler avec d’autres pays de la région pour tenter d’empêcher que le conflit qui sévit actuellement en Israël et à Gaza ne dégénère en conflit régional », a ajouté M. Sullivan. « Mais le risque est réel, et la vigilance s’impose, donc les mesures que nous prenons pour dissuader et empêcher cela sont sérieuses, systématiques et permanentes. »

Dimanche également, le ministre iranien des affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, a déclaré à CNN que l’Iran ne souhaitait pas que le conflit s’étende à d’autres régions du Moyen-Orient. « Nous ne voulons pas que cette guerre s’étende », a-t-il insisté.

Dimanche, M. Amirabdollahian a également rejeté les allégations établissant un lien direct entre l’Iran et les attentats, les qualifiant de « sans fondement », ajoutant : « Nous avons toujours soutenu la cause palestinienne dans les médias et après de la communauté internationale. Nous ne l’avons jamais nié. »

« C’est vrai. Mais en ce qui concerne l’opération appelée Tempête d’Al Aqsa, il n’y a aucun lien entre l’Iran et cette opération menée par le Hamas, ni de mon gouvernement, ni d’une partie de mon pays », a-t-il ajouté.

Les troupes américaines et de la coalition ont été attaquées au moins 19 fois en Irak et en Syrie par des forces soutenues par l’Iran au cours de la semaine dernière. Cependant, M. Amirabdollahian a souligné qu’il était « totalement erroné » de lier l’Iran à toute attaque dans la région sans fournir de preuves.

Les habitants de la région sont en colère, a-t-il poursuivi, et « nous ne leur donnons pas d’ordre. Ils agissent en fonction de leurs propres intérêts. Par ailleurs, ce qui s’est passé, ce qui a été perpétré par le Hamas, est totalement palestinien ».

De la fumée s’élève suite à une explosion à Gaza, vue depuis Sderot, en Israël, le 28 octobre 2023. (Dan Kitwood/Getty Images)

Le Hezbollah libanais, un autre groupe terroriste soutenu par l’Iran, a déclaré dimanche avoir abattu un drone israélien au-dessus du Sud-Liban à l’aide d’un missile sol-air. C’est la première fois qu’il annonce un tel incident, alors que les affrontements à la frontière libanaise s’intensifient. L’armée israélienne et le Hezbollah au Liban échangent quotidiennement des coups de feu depuis le début du conflit à Gaza, il y a trois semaines.

Autres mouvements

Le Pentagone a confirmé jeudi que l’armée américaine avait mené des frappes sur deux sites de stockage d’armes et de munitions dans l’est de la Syrie, utilisés par le Corps des gardiens de la révolution islamique de l’Iran et les groupes qu’il soutient.

Un destroyer de la marine américaine récemment déployé a récemment abattu des missiles et des drones apparemment lancés par la milice houthie du Yémen au début du mois. Ce navire fait partie des deux groupes de porte-avions américains mobilisés dans la région suite au déclenchement du conflit entre Israël et le Hamas ce mois-ci, lorsque le Hamas a perpétré une série d’attentats terroristes en Israël qui ont fait des centaines de morts parmi les civils.

Des buldozers et des chars de l’armée israélienne traversent la frontière avec la bande de Gaza, le 29 octobre 2023. (Photo par MENAHEM KAHANA/AFP via Getty Images)

Les forces israéliennes ont entamé ce week-end la première phase d’une invasion terrestre très attendue de Gaza, étroite bande de terre où opère le Hamas.

« Nous étendons progressivement l’activité terrestre et le champ d’action de nos forces dans la bande de Gaza », a déclaré le porte-parole militaire Daniel Hagari lors d’une réunion d’information tenue ce week-end. « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir depuis l’air, la mer et la terre pour assurer la sécurité de nos forces et atteindre nos objectifs de guerre. »

Dimanche également, le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, a fait savoir que le président américain Joe Biden s’entretiendrait avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans le courant de la journée.

« Nous leur avons posé des questions difficiles, les mêmes que nous nous poserions si nous cherchions à mener une opération pour éliminer une menace terroriste », a ajouté M. Sullivan, en faisant référence aux commentaires que les responsables américains ont adressés aux forces israéliennes. « Nous avons insisté sur des questions telles que les objectifs et l’adéquation entre les moyens et les objectifs, sur des questions tactiques et stratégiques liées à cette opération. »

Reuters a collaboré à la rédaction de cet article.

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