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Une directive UE protège les touristes de la faillite de Thomas Cook

septembre 23, 2019 21:55, Last Updated: septembre 23, 2019 22:05
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La faillite de Thomas Cook a de quoi rendre anxieux les clients du voyagiste britannique, mais un grand nombre d’entre eux devraient être protégés et remboursés grâce à une directive européenne.

Celle-ci prévoit que tous les voyages organisés achetés dans l’Union européenne sont protégés.

Au Royaume-Uni, malgré le Brexit prévu dans un peu plus d’un mois, cette directive s’applique sous le nom de garantie ATOL (Air Travel Trust Fund) qui entre en jeu avec la faillite de Thomas Cook et le rapatriement de 150.000 touristes britanniques par l’Autorité britannique de l’aviation civile (CAA).

Ce système est géré par la CAA et s’applique pour les touristes ayant acheté un voyage tout compris avec vols et hôtels. Les touristes déjà en vacances pourront finir leur séjour puis rentrer normalement, affectés sur d’autres compagnies. Ceux qui ne sont pas encore partis bénéficient d’un remboursement ou d’une autre offre de vacances.

Le département des Transports évalue le coût de l’opération de rapatriement à environ 100 millions de livres (113 millions d’euros).

Downing Street a toutefois ajouté que vu les circonstances, les voyageurs qui doivent rentrer au Royaume-Uni seront rapatriés sans frais à la charge du gouvernement, quelle que soit leur nationalité et qu’ils soient protégés par ATOL ou pas.

ATOL, introduite en 1973, protège quelque 20 millions de vacanciers britanniques chaque année et est financé par une commission de 2,50 livres prélevée sur chaque voyage.

Le fonds a déjà été utilisé il y a deux ans pour la faillite de la compagnie aérienne Monarch, mais l’ampleur du rapatriement était environ deux fois moindre.

La directive européenne des voyages tout compris (Package travel directive) s’applique pour les autres pays de l’UE, qui pourront bénéficier de garanties ou fonds de remboursement locaux.

Chaque voyage organisé compte une part du tarif destinée à abonder le fonds de garantie, qui doit servir aux situations d’urgence comme l’est la faillite de Thomas Cook.

De même en Allemagne, les voyagistes sont tenus de souscrire à une assurance de 110 millions d’euros pour indemniser et/ou rapatrier leurs clients s’ils font faillite. Le gouvernement peut toutefois intervenir pour aider au rapatriement des voyageurs si les coûts dépassent ce montant.

En France, « on a un système très clair qui se substitue à Thomas Cook », explique Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du voyage, qui représente les agences de voyage françaises.

« Le rapatriement va se faire avec la coopération, la collaboration de l’ensemble des acteurs du voyage, les tour-operators, les agences de voyages, les compagnies aériennes et le gouvernement français, qui va certainement intervenir pour faciliter ce rapatriement là où nous n’avons pas les moyens de le faire », a-t-il souligné lundi, interrogé sur RTL.

Le ministère des Affaires étrangères a indiqué, de son côté, être en contact avec la direction de Thomas Cook France « pour recenser l’ensemble des clients français de l’entreprise actuellement à l’étranger ».

Le retour des clients directs des agences Thomas Cook France sera, lui, sécurisé par l’Association professionnelle de solidarité du tourisme (APST), qui dispose à ce jour de réserves globales d’environ 40 millions d’euros, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Elle chiffre le coût éventuel de retour des clients directs « à environ 5 millions d’euros ».

En revanche, pour les vacanciers qui sont passés par une agence de voyage partenaire ou franchisée de Thomas Cook (au nombre de 250), leur retour « sera pris en charge par cette dernière ».

Thomas Cook France a annoncé la mise en place d’un numéro d’urgence à l’attention de ses 9.842 clients actuellement en vacances pour les « assister », « en lien étroit avec les différentes organisations professionnelles ainsi que le ministère des Affaires étrangères ».

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