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Une ex-collaboratrice des Affaires étrangères arrachant des portraits d’otages israéliens fait l’objet d’une enquête administrative

novembre 8, 2023 16:00, Last Updated: novembre 13, 2023 18:04
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Une enquête administrative a été ouverte sur le recrutement d’une ex-collaboratrice du ministère des Affaires étrangères, vue à Paris « arrachant le portrait d’otages israéliens » détenus par l’organisation terroriste du Hamas à Gaza, selon un communiqué du Quai d’Orsay mardi.

« Une ancienne collaboratrice contractuelle du ministère des Affaires étrangères a été identifiée arrachant le portrait d’otages israéliens à Gaza », a affirmé le ministère, précisant que « parmi ces otages figurent plusieurs ressortissants français, dont très probablement des mineurs ».

Ce communiqué intervient après la diffusion sur X (ex-Twitter) d’une vidéo virale montrant une femme arracher des affiches d’otages israéliens dans une rue du IIe arrondissement de la capitale, aussitôt interpellée par des passants qualifiant en anglais son geste de « honte » (shame), ce à quoi elle répond par « Israël assassin ».

« Une attitude, un comportement et des propos totalement indignes »

« La vidéo diffusée ce jour montre une attitude, un comportement et des propos totalement indignes qui disqualifient entièrement cette personne pour entretenir la moindre relation de travail » avec le ministère, a dénoncé le Quai. « Bien que cette personne n’ait plus de relations contractuelles avec ce ministère depuis l’été dernier, une enquête administrative sera diligentée à partir de ce jour à la demande de la ministre Catherine Colonna sur les conditions de son recrutement », a-t-il ajouté.

Mme Colonna « réaffirme avec la plus grande fermeté que la haine, l’extrémisme et la violence sont par définition incompatibles avec la participation, directe ou indirecte, à la conduite de la politique étrangère de la France », selon le communiqué. Le ministère dit également avoir « connaissance d’autres publications comparant notamment les attaques terroristes du Hamas à la résistance française contre l’occupation nazie ».

Des faits qui « entrent probablement dans la définition de l’antisémitisme adoptée par l’Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah, endossée par la France en février 2019 » et dont « il reviendra à la justice de déterminer s’ils justifient (…) des poursuites pénales ».

Selon les présidents des deux chambres du Parlement français, qui ont appelé mardi à une « grande marche » dimanche à Paris contre l’antisémitisme, les actes antijuifs dans le pays sont en forte recrudescence depuis le début de la guerre entre Israël et l’organisation terroriste du Hamas, avec « plus de 1000 faits » enregistrés en un mois, « soit deux fois plus qu’au cours de toute l’année 2022 ».

La France déplore 40 morts recensés et huit disparus, dont des otages, après les attaques du mouvement islamiste palestinien Hamas contre l’État d’Israël, a annoncé lundi la Première ministre française Élisabeth Borne.

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