La nouvelle piste cyclable de la rue Mélanie, à Strasbourg, donne lieu à une situation pour le moins ubuesque. Depuis sa construction, d’énormes embouteillages sont apparus puisque la place qu’elle laisse aux voitures est si étroite que celles-ci ne peuvent pas se croiser dans les deux sens. Les voitures peuvent prendre jusqu’à 45 minutes pour parcourir ces 300 mètres.
« La rue Mélanie, c’est ce concept dont seule la municipalité EELV de Strasbourg a le secret », dénonce Jean-Philippe Vetter, conseiller municipal de la Ville et conseiller eurométropolitain, sur X. « Résultat : un chaos total. Des automobilistes excédés, des cyclistes encore moins en sécurité et une augmentation du bruit, des nuisances et de la pollution de l’air pour les riverains. »
Il accompagne son post d’une vidéo tournée le 1er mai. Cette dernière montre un embouteillage de plus de 30 minutes pour parcourir les 300 mètres de cette portion de la rue Mélanie. On voit des voitures qui finissent par emprunter la piste cyclable plutôt que de rester bloquées. Il rappelle aussi que les travaux ont coûté quelque 900.000 euros.
Rue #Mélanie : le carnage continue. Plus de 30 minutes pour faire 300 mètres, des cyclistes et des automobilistes qui ne savent plus où aller et des bouchons à perte de vue.
Pour mémoire, la rue #Mélanie, c’est ce concept dont seule la municipalité @EELV de #Strasbourg a le… pic.twitter.com/JJnVImQV6C
— Jean-Philippe Vetter (@JPVETTER) May 1, 2025
Il faut dire que la piste cyclable double est très large à cet endroit. Les voitures, circulant dans les deux sens, n’ont qu’une seule voie pour passer et ne peuvent donc pas se croiser. Les trottoirs ont aussi été élargis.
De plus, la rue Mélanie mène au Pourtalès, l’un des parcs préférée des Strasbourgeois, rapporte RTL. La situation devient donc encore plus problématique le week-end.
Une situation « ubuesque »
La fin de semaine dernière, un riverain a compté le nombre de voitures coincées sous ses fenêtres : « Il y avait 70 voitures qui voulaient sortir et 90 pour entrer. Imaginez le binz… Ils ont mis pratiquement trois quarts d’heure à essayer de débloquer la chose. »
Un autre habitant du quartier a témoigné auprès de nos confrères d’Ici Alsace : « Je mets cinq fois plus de temps pour sortir de chez moi quand il y a du monde ».
Une riveraine qui habite au bout de la rue Mélanie dénonce de son côté une situation « ubuesque », avec une signalisation n’aidant pas à améliorer la circulation : « C’est marqué ‘vous avez la priorité, sauf si un véhicule vient en face’. Donc on ne sait pas et à l’opposé, c’est l’inverse : vous n’avez pas la priorité sauf si un véhicule vient. »
Une circulation fluide « 95% du temps »
Selon la municipalité, la circulation sur la rue Mélanie est pourtant fluide « 95% du temps ». Elle reconnaît toutefois la problématique dans l’aménagement créé et cherche des solutions.
« On va mettre une signalisation. On réfléchit également à mettre en place un accompagnement policier aux heures de pointe », remarque Marc Hoffsess, adjoint en charge de la transformation écologique du territoire. « Une des pistes que nous étudions c’est l’agrandissement des encoches de croisement », ajoute-t-il.
« C’est dans toute la ville comme ça »
La rue Mélanie n’est pas la seule rue de Strasbourg où une piste cyclable pose problème. « Il n’y a pas que la rue Mélanie à Strasbourg », remarque une retraitée qui met 1h30 pour aller voir son mari à l’hôpital à 8 km de chez elle quand il y a des bouchons, au lieu de 10 minutes. « C’est dans toute la ville comme ça, c’est une catastrophe », juge-t-elle auprès de nos confrères de RMC.
L’automne dernier, c’est la route du Polygone qui a été dénoncée comme catastrophique par des Strasbourgeois depuis les nouveaux aménagements, selon Actu Strasbourg. Automobilistes et cyclistes la trouvent trop dangereuse.
Sur le plateau des Grandes Gueules, l’agriculteur Didier Girauld dénonce les municipalités socialistes et écologistes, avec leur « doctrine de l’interdiction des voitures » : « C’est pareil à Grenoble, Bordeaux, Nantes, Lyon. Rendons la ville aux cyclistes, aux piétons et on s’en f… si les bagnoles ne sont plus capables de circuler. »
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.
