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500 euros d’amende pour le militant antiraciste qui avait tagué la statue de Colbert

juin 28, 2021 8:57, Last Updated: juin 28, 2021 17:11
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Le militant « anti-négrophobie » Franco Lollia, qui avait tagué la statue de Colbert devant l’Assemblée nationale en 2020, a été condamné lundi par le tribunal de Paris à une amende de 500 euros. Il devra aussi payer 1.040 euros à l’Assemblée nationale pour le préjudice matériel.

Franco Lollia était présent pour entendre le jugement, en T-shirt blanc siglé de son collectif Brigade anti-négrophobie, grosses lunettes transparentes sur le nez.

Le 23 juin 2020, devant l’Assemblée nationale, le Guadeloupéen de 49 ans avait tagué « Négrophobie d’Etat » en rouge sur le socle de la statue de Colbert, ministre de Louis XIV et initiateur du Code noir qui a légiféré sur l’esclavage dans les colonies françaises, esclavage qui était alors anarchique et brutal. Il avait ensuite jeté de la peinture rouge sur la statue.

Il avait été aussitôt interpellé. « Ce qui est interdit, c’est le racisme. Cet homme-là (Colbert) fait l’apologie de la négrophobie », avait-il dit aux forces de l’ordre, dans une scène filmée et mise en ligne sur les réseaux sociaux par la Brigade anti-négrophobie.

Colbert n’a pourtant pas fait l’apologie de la négrophobie

Selon l’historien américain Jacob Soll, un des plus grands spécialistes de Colbert interviewé par Le Monde, « Colbert n’est pas l’auteur principal du Code noir, ni le maître-penseur de l’esclavage français ». Pour l’historien Daniel Dessert interviewé par le Point « On ne refait pas ainsi l’histoire 300 ans après […] Rappelons que le XVIIe siècle est un univers encore esclavagiste ; en Méditerranée, les pays européens rachetaient des esclaves aux Barbaresques d’Afrique du Nord, ils capturaient des Turcs pour les mettre sur des galères… »

Pour le philosophe Marcel Gauchet, si le code noir met un cadre légal à l’esclavage il y a 300 ans, il en définit aussi un cadre illégal qui va participer à y mettre fin dans le monde occidental.

Plusieurs historiens critiquent ses nouvelles idéologies antiracistes apparues dans les années 2000, pour la plupart violentes et qui veulent ré-écrire l’histoire à l’aune de leur idéologie racialiste et wokiste.

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